Justice internationale: Le Fpi appelle les Etats africains à sortir de la CPI

  • 12/10/2013
  • Source : L'Inter
Un sommet de l'Union africaine s'est ouvert hier, vendredi 11 octobre, à Addis Abeba en Ethiopie pour plancher spécifiquement sur les rapports entre les Etats africains et la Cour pénale internationale( Cpi).

Interrogé par la radio britannique, Bbc, sur l'objet de ce sommet, Sery Gouagnon, chargé de la Justice et des Libertés publiques au Front populaire ivoirien( Fpi), a appelé hier, les Etats africains à rompre leur collaboration avec cette juridiction internationale. Pour lui et son parti, le Fpi, la Cpi pratique une justice partisane, à double vitesse. « C'est une justice sélective.

Aujourd'hui, on se rend bien compte qu'à la pratique, elle n'est faite que pour les pays faibles, les pays pauvres. Les Africains viennent de se rendre compte qu'ils ont été obligés de signer un contrat de dupes ; par conséquent, il est temps que les Africains se remettent eux-mêmes en cause et sortent de la CPI », soutient ce cadre du Fpi, avant d'ajouter : « On ne va pas tout le temps nous comporter comme des moutons de panurge ». Pour ce parti, dont le leader Laurent Gbagbo est incarcéré à la prison de Scheveningen à La Haye, les chefs d'Etats africains ont beau jeu de vouloir remettre en cause leur engagement en faveur des Statuts de Rome, textes fondateurs de la Cpi. « Les pays africains se mettent en mouvement parce que les seuls poursuivis devant la Cpi, ce sont les Africains. C'est une justice qui est actionnée par des gens qui la refusent pour eux et pour leurs ressortissants. », argue Sery Gouagnon.

Pour lui et son parti, plutôt que de subir cette « justiæce sélective » de la Cpi, les Etats africains devraient prendre leurs distances d'avec cette juridiction pour songer à en créer une autre, laquelle aura pour mission de juger les présumés auteurs de violations de droits de l'homme. « Est-ce que la CPI est la seule voie pour établir la justice ? Les pays africains peuvent prendre leurs responsabilités et créer une cour internationale africaine pour juger des faits et des crimes en Afrique », préconise-t-il.

A.N