INTERVENTION MILITAIRE AU NIGER : PLUSIEURS ETATS MEMBRES BOYCOTTENT LA RÉUNION DES CHEFS D’ETAT-MAJOR DE LA CEDEAO

  • 18/08/2023
  • Source : Linfodrome.com
La scène diplomatique est en ébullition alors que les chefs d'état-major de la CEDEAO se sont réunis à Accra, au Ghana, pour une réunion cruciale de deux jours. L'objet de leur conclave : débattre de la perspective d'une intervention militaire au Niger, ainsi que des considérations logistiques et stratégiques inhérentes à une telle entreprise.

Alors que cette première journée arrive à son terme, examinons de près les développements majeurs qui ont marqué ce rendez-vous historique.  Il est à noter que cette n'est pas la première fois que les chefs d'état-major se réunissent pour débattre de l'éventualité d'une intervention au Niger.

Des absences notables

Cette fois, cette réunion survient dix jours à peine après que la conférence des chefs d'État de la CEDEAO ait donné son aval pour une opération militaire destinée à rétablir l'ordre constitutionnel dans le pays.  Dès l'ouverture du sommet, des absences notables ont été remarquées, dont celle du chef d'état-major du Cap-Vert, qui a décliné l'invitation en signe d'opposition à l'utilisation de la force. Également absents étaient les chefs d'état-major du Niger, du Burkina Faso, de la Guinée et du Mali, pays où les militaires ont pris le pouvoir par la force au cours des trois dernières années.

Un haut-représentant de la CEDEAO a souligné que tous les préparatifs étaient achevés, précisant que l'objectif de ce sommet était de déterminer la date de l'intervention

La session inaugurale a été marquée par une atmosphère inhabituelle. D'une durée d'une heure, elle a été marquée par des appels répétés des différents participants à la réussite de l'opération. Un haut-représentant de la CEDEAO a souligné que tous les préparatifs étaient achevés, précisant que l'objectif de ce sommet était de déterminer la date de l'intervention, selon notre envoyé spécial à Accra, François Hume-Ferkatadji.

Lors du huis clos de cette première journée, une attention particulière a été accordée à la répartition des forces parmi les pays contributeurs. Au moins cinq pays, dont le Nigeria, le Sénégal, la Côte d'Ivoire, le Bénin et la Guinée-Bissau, ont engagé leurs ressources pour cette mission. Des informations en provenance de Cotonou indiquent que la Guinée-Bissau pourrait confirmer sa participation avec un contingent de moins de 500 personnes, sous réserve de circonstances favorables. LIRE LA SUITE ICI