Inhumation de Pokou: Acclamations, émotions et hommage à Tiassalé

  • 27/02/2017
  • Source : fratmat.info
L’icône du football ivoirien a accompli le samedi 25 février 2017, son dernier voyage, celui vers sa tombe, dans une procession mêlant émotions, reconnaissances à celui qui aura marqué à jamais le sport africain et mondial. L’inhumation dans sa ville natale, Tiassalé, au cimetière municipal de la localité, dans le quartier Tiassalékro, a été précédée dans la matinée, par une cérémonie d’hommage rassemblant célébrités du monde sportif, culturel, politique et représentants de confessions religieuses.

La famille de Pokou, les autorités coutumières et administratives ont voulu une symbolique saisissante en organisant la cérémonie d’hommage dans l’enceinte du stade municipal de la ville. Où Laurent Pokou a « joué son dernier et grand match », un « match d’adieu » avant de dire définitivement adieu à sa famille biologie, sportive, amis et anciens coéquipiers.

Pour cet ultime match du Prince Baoulé, l’hommage de la nation était à la hauteur de la grande réputation du footballeur. Personne ne voulait se faire conter l’évènement au regard de la qualité de l’homme. Le ministre des Sports et Loisirs, Amichia François, Mariatou Koné, ministre de la Solidarité, de la Femme et de la Protection de l’Enfant, le président de la Fédération ivoirienne de football (Fif), Sidy Diallo, ses vice-présidents Sory Diabaté, Malick Toé, les dirigeants de l’Asec Mimosas, club de cœur du défunt, Francis Ouégnin, président de section football et Léonce Yacé, président délégué de l’Asec. Les anciennes handballeuses, Namama Fadiga, Mariame Koné, Sakanoko Soumgbè… Tous étaient du rendez-vous afin de rendre à Laurent Pokou, ce dernier hommage. C’est la diva de la musique Baoulé, Allah Thérèse qui, à travers une chanson dédiée à l’illustre disparu, a donné le ton et de dire le « Yako » (condoléances en langue locale) aux milliers de personnes présentes pour « faciliter » le dernier voyage de ‘’l’Empereur Baoulé’’.

Elle a été suivie dans cette démarche par l’Evêque du diocèse d'Agboville, Touably Alexis. Monseigneur Touably Alexis a célébré, en compagnie de plusieurs prêtres de l’église catholique, la messe de requiem. «Laurent Pokou, je ne l’ai rencontré qu’une seule fois. C’était à la messe de requiem de feu Kallet Bially (Ndlr: ancien joueur de l’Africa sport et partenaire en sélection nationale de Laurent Pokou). Là, il a souhaité que j’officie sa messe de requiem», une prémonition racontée par l’Evêque du diocèse d’Agboville.

«Pour ceux qui croient en toi (Ndlr: Jésus-Christ) la vie est transformée. Parce qu’il a vaincu la mort, il a été ressuscité». C’est par ces mots que le père Parfait Amorofié a entamé son homélie. Comme pour évoquer la célébration de la Pâque (sa résurrection) de Laurent Pokou. « Celui qui croit en moi dit le Seigneur vivra ! », a renchéri le Curé. A son tour, le père Parfait Amorofié, Curé de la paroisse de Grand- Akouzin, a indiqué dans son homélie qu’en raison de la foi du défunt, l’Eglise a profondément cette assurance que Laurent Pokou aura une demeure auprès du Père Céleste.

Les hommes de Dieu se sont succédé sur le podium érigé, pour l’occasion, sur l’espace du terrain de Tiassalé. Et n’ont pas manqué de souligner la douleur qu’ils ressentent de voir Laurent Pokou quitté la terre des hommes. « Perdre Laurent Pokou, nous fait mal. Sa mort nous laisse sans mots», a dit le père Parfait Amorofié. Avant de prier le Seigneur pour le repos de l’âme du ‘’Prince Baoulé’’. Des paroles de réconfort et d’espoir qui ont donné de la joie dans le cœur des parents, amis du défunt. Une joie matérialisée par des pas de danses à la gloire de celui qui était également un bon vivant, sur l’air des cantiques religieux de la Chorale ‘’Il est Vivant’’  de la Paroisse Sainte Thérèse de Marcory.

«Nous sommes des générations plus récentes. Nous sommes certes venus après Laurent Pokou. Mais, nous l’avons connu grâce à sa générosité, son humilité à se fondre dans tous les groupes, toutes les classes d’âge. C’était un homme qui inspirait tous les jours la bonne humeur. C’est normal que nous lui rendions cet honneur, cette fête jusqu’à sa dernière demeure», lancent Abdoulaye Traoré dit ‘’Ben Badi’’, Oumar Ben Sallah, Akassou Ghislain…, tous dans anciens footballeurs de la génération 90...La suite sur Fratmat.info