Hamed Bakayoko, prochain Premier ministre de Ouattara?

  • 15/11/2013
  • Source : linfodrome.com
L’actuel ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, le ministre d’État Hamed Bakayoko sera t-il le prochain Premier ministre de Côte d’Ivoire ?

En tout cas, selon la Lettre du Continent, tout porte à croire que oui. Dans sa dernière publication, N°670 du 13 novembre 2013, le bi-hebdomadaire français aux grandes oreilles avance que le Président Alassane Ouattara envisagerait de confier le poste de Premier ministre à Hamed Bakayoko. Car le chef de l’État ivoirien serait séduit par son ministre de l’Intérieur.
 
Le quotidien français de s’interroger, dans sa case à devinettes: « de quelle manière le ministre ivoirien de l’intérieur, Hamed Bakayoko, a su impressionner le président Alassane Ouattara, au point que ce dernier songerait à lui offrir le poste de Premier ministre ?»
 
Plusieurs raisons pour répondre à cette question. Premièrement, entre Ouattara et Bakoyoko, c’est une affaire de père et de fils. Une relation qui date de très longtemps, depuis le lycée classique d’Abidjan, lorsque le jeune élève Hamed Bakayoko a abordé Alassane Ouattara, le Premier ministre d’Houphouët Boigny, obtenant de lui une carte de visite. L’histoire a été contée par le ministre lui même, lors d’un échange avec la presse pendant la campagne présidentielle de 2010.
 
Depuis lors, le jeune Bakayoko a gagné la confiance de l’ex-Dga du FMI. Grâce à lui, Hamed Bakayoko sera le D.G de LA Radio Nostalgie et patron du journal Le Patriote, qui a été une arme de combat pour l’accession de Ouattara au pouvoir. L’homme n’a jamais cessé d’œuvrer à la satisfaction de son « père spirituel ». Nommé ministre au poste qu’il occupe aujourd’hui, Hamed Bakayoko a usé de tout son poids, ses multiples relations pour sécuriser le pouvoir de Ouattara contre les velléités de coup d’État.
 
Il a ainsi permis l’arrestation et l’extradition des pro-Gbagbo qui seraient en train de planifier le renversement du président Ouattara. Il s’agit de Lida Kouassi Moïse, Jean Noël Abéhi, Blé Goudé. Sans oublier les autres tels que les responsables du Cojep de Blé Goudé, Laurent Akoun, Alphonse Douati, Koua Justin du Front Populaire Ivoirien (FPI), qui ont été arrêtés et jetés en prison au plan national, juste pour casser un peu du parti de Laurent Gbagbo.
 
A Hamed Bakayoko, le parti d’Alassane Ouattara, le Rassemblement des Républicains (RDR), doit en grande partie sa large victoire lors des élections locales. Grâce au découpage administratif, « tribal, ethnique, largement favorable au RDR » selon Henri Konan  Bédié, qu’il opéré courageusement, le RDR a pu être majoritaire à l’Assemblée nationale devant le PDCI, qu’il a encore battu aux municipales.
 
Des résultats qui ont de quoi renforcer l’estime de Ouattara pour son filleul. L’un mis dans l’autre, l’on peut dire que Hamed Bakayoko joui de la confiance du Président Ouattara. Et lui offrir ce poste de Premier ministre ne serait pas surprenant. Il n’a pas manqué de lui confier le ministère de L’intérieur et de la Sécurité que certains avaient estimé trop grand pour lui.
 
Dans cette affaire, c’est l’alliance RDR-PDCI qui va en pâtir. Le parti de Bédié va certainement accuser Ouattara de trahison pour n’avoir respecté son serment électoral. Il avait promis, en contrepartie du soutien du PDCI dans la présidentielle contre Gbagbo, il lui donnerait la Primature en cas de victoire. La désignation de Soro Guillaume comme le Premier ministre dans le premier gouvernement de Ouattara avait irrité les militants du PDCI.