Guillaume Soro lors de son message à la nation : « ce qui se joue actuellement engage le destin de notre pays »

  • 01/01/2020
  • Source : Linfodrome
Depuis son exil européen, Guillaume Soro a adressé ce 31 décembre 2019, un message à ses compatriotes via les réseaux sociaux. Pour lui, se jouent le destin de la Côte d'Ivoire et le sort de la démocratie.

« Ce soir je voudrais vous le dire avec gravité, ce qui se joue actuellement engage le destin de notre pays. Ce qui se joue tient à la sauvegarde de la démocratie dans notre pays. Il ne s'agit ni plus ni moins pour M. Ouattara, en totale violation de la constitution, que de vouloir faire un troisième mandat, d’ostraciser un candidat déclaré à l'élection présidentielle et de museler définitivement l'opposition politique », a soutenu le président du Gps.

Par ailleurs, accusé d'atteinte à la sûreté de l'État, Guillaume Soro s'est engagé à mettre à la disposition du public des documents qui établissent sa sincérité.

« Mes avocats mettront à la disposition du public les échanges de correspondances qui font foi de ma sincérité », s'est-il indiqué.

Aussi, a-t-il dénoncé un complot digne des républiques bananières. Et pour cause : « L'enregistrement audio que le procureur d'Abidjan a maladroitement servi lors d'une conférence de presse le 26 décembre dernier et supposé m'incriminer a fait plouf ! On aura noté qu'à la question d'un journaliste qui demandait des clarification de temps et de lieu de perpétration des faits soit disant de présomption d'atteinte à la sûreté de l'État, le procureur de la République a répondu : « je ne sais pas », a-t-il fait observer.

Au surplus, le président de Gps a soutenu que, contrairement à ce que le procureur a affirmé dans sa déclaration liminaire, il ne s'agit pas de propos interceptés au cours d'une écoute téléphonique mais plutôt d'une conversation qui date de 2017. « En effet, à l'époque, alors que mes relations avec le président de la République commençaient à se distendre, je suis entrepris par un homme d'affaires au motif de ma porter secours, selon ses propres termes face à la tentative d'assassinat dont je serait l'objet de la part du régime d'Abidjan. Suspicieux, je pris la décision heureuse d'informer les services secrets d'un pays européen et des diplomates. Dès lors que nous nous sommes aperçus qu'il s'agissait d'une opération montée de toute pièce depuis Abidjan, en accord avec lesdits services, nous y avons mis un terme », a-t-il expliqué.

Du reste, M.Soro dit avoir évoqué la question avec le président de la République.

Par ailleurs, il a annoncé que ces reliques exhumées en vue de lui porter le coup de grâce feront l'objet d'un traitement judiciaire. « J'ai donné plein pouvoir à mes avocats, aussi bien à Abidjan qu'en Europe d'engager des poursuites », a-t-il fait savoir.

Jonas BAIKEH