Guerre de succession au RDR: Les chances d'Hamed Bakayoko pour vaincre Guillaume Soro

  • 14/06/2016
  • Source : linfodrome.com
Même si les deux personnalités ont du mal à le reconnaître ou à l’étaler sur la place publique, il est de notoriété en Côte d’Ivoire qu’il existe «une guerre froide» ou «guerre de succession» entre Hamed Bakayoko, ministre d’État, ministre de l’Intérieur et de la Sécurité et compagnon de lutte du président ivoirien Alassane Ouattara et Guillaume Soro, président de l’Assemblée nationale et par ailleurs dauphin constitutionnel.

Dans cette lutte de succession engagée entre les deux personnalités ivoiriennes, Hamed Bakayoko, ancien compagnon de lutte d’Alassane Ouattara semble avoir pris le dessus sur son «rival», Guillaume Soro, ex-chef de file de la défunte rébellion. L’ex-patron de presse, Hamed Bakayoko, a su multiplier des actions en sa faveur qui ont finalement achevé de convaincre son mentor.  Ce qui lui assure une énorme chance de pouvoir vaincre Guillaume Soro dans cette lutte de positionnement.

Au départ bien positionné, la côte d’estime de Guillaume Soro au Rdr comme chez Ouattara va finalement chuter pour ses implications présumées dans plusieurs sales affaires. Et ce n’est pas pour rien qu’une cérémonie de dons qu’il avait bien voulu organiser au siège de son parti, le Rdr, n’aura pas lieu. Le premier responsable du parti, le secrétaire général par intérim, Ahmadou Soumahoro ayant estimé qu’il ne revenait pas à l’ex-Premier ministre de le faire. Un refus qui a fait comprendre que Soro est loin d’être apprécié «chez lui, dans sa maison».

Pendant que Guillaume Soro est obligé à tout moment de se justifier devant les  mandats d’arrêt qu’il reçoit, Hamed Bakayoko, lui, profite pour nettoyer son image auprès de Ouattara. Ce qui n’était pas le cas il  y a quelques temps puisque considéré comme jeune trop porté à la fête. Mais très vite le «Golden boy» va faire mentir ces détracteurs en démontrant son efficacité. Le ministre d’État a su dès sa nomination à son poste ramener rapidement à un bon taux l’indice de sécurité. Son efficacité dans les attentats de Grand-Bassam a rapproché davantage «Hambak» et Ouattara. « En 2011, tout le monde avait sauté au plafond lorsqu’il avait été nommé ministre de l’Intérieur, un poste ultrasensible dans un contexte de vide sécuritaire. Il a remis de l’ordre dans le pays [l’indice général d’insécurité est passé de 3,8 % en janvier 2012 à 1,1 % en décembre 2015], empêché sa déstabilisation par les activistes pro-Gbagbo réfugiés à l’étranger et organisé des élections sans violences ni incidents, ce qui n’était pas gagné d’avance. Désormais, plus personne ne s’étonne de sa présence», confie au confrère Jeune Afrique un proche d’Hamed Bakayoko.

Hamed Bakayoko n’est pas seulement admiré que par ses proches. Bien au contraire, il a séduit grâce à son travail, ces autres collègues du gouvernement et ne se privent pas de le lui dire. « Hamed n’a aucun complexe et ne se fixe aucune limite. Il a su surmonter ses handicaps de départ, dont son cursus universitaire ou son image. Aujourd’hui, tout le monde a oublié», confie Bruno (...) Lire La suite sur Linfodrome