Grâce présidentielle: Yacou "le chinois" se signale

  • 16/10/2013
  • Source : Soir Info
La mesure de la grâce présidentielle à accorder à 3000 détenus dans les prisons civiles, décidée par le gouvernement, le vendredi 20 septembre 2013, a pris corps, depuis le mercredi 9 octobre 2013.

La mesure de la grâce présidentielle à accorder à 3000 détenus dans les prisons civiles, décidée par le gouvernement, le vendredi 20 septembre 2013, a pris corps, depuis le mercredi 9 octobre 2013. Ce jour, ce sont environ 80 prisonniers qui sont sortis de la Maison d'arrêt et de correction d'Abidjan (Maca) à Yopougon. Le jeudi 10 octobre 2013, d'autres ont encore humé l'air de la liberté. Et Yacou « le chinois » et ses lieutenants, ont véritablement mouillé le maillot.

De fait, selon nos sources, le chargé de la sécurité des détenus à la Maca est descendu dans l'arène. Il a procédé à la lecture nominative des prisonniers concernés dont la liste lui a été remise. Un à un, les heureux élus se sont dirigés vers le greffe et le service des entrées et sorties pour des formalités, avant de recouvrer la liberté.

A notre passage à la Maca, dans la matinée, il était question de libérer d'abord, les détenus en fin de peine avant ceux à gracier. Le régisseur, Koné N., très occupé, nous a-t-on appris, n'a pu nous recevoir pour nous dire le nombre de détenus à libérer ce jour.

A Daloa, par exemple, il nous est revenu qu'une soixantaine de prisonniers est sortie de la maison d'arrêt et de correction. Rappelons que ce sont au total 3000 sur 12 000 détenus dans les 33 prisons du pays qui sont bénéficiaires de la grâce présidentielle.

Sont exclus du bénéfice de cette grâce, les auteurs d’infractions militaires, de crimes de sang, d'atteintes à la sûreté de l’Etat, de vols de nuit, de vols en réunion, de vols avec effraction ou à main armée, de viols, d´attentats aux mœurs (attentat à la pudeur, abus sexuels contre des personnes mineures), d´enlèvements d’enfants, d’évasions, de trafics de stupéfiants et d’infractions contre les biens ( abus de confiance et escroquerie, extorsions de fonds), et les auteurs de détournements de fonds publics. A la Maca, des détenus s'étaient soulevés, le mardi 1er octobre 2013, pour exiger leur mise en liberté.

Dominique FADEGNON