Gbalet Pulcherie licenciée : ses avocats dénoncent un harcèlement

  • 25/09/2020
  • Source : Avec Autre Presse
Gbalet Pulcherie arrêtée pour avoir dit non à Ouattara a été licenciée du BNETD où elle était en service. Ses avocats se prononcent.

Le collectif des avocats de dame Pulcherie Gbalet et autres a eu une conférence de presse, la seconde depuis l’arrestation de leurs clients, au cours de laquelle il a réagit aux déclarations de la Secrétaire d’Etat aux Droits de l’Homme relativement au Cas GBALET Pulchérie Edith.

Pour ces avocats, la toxine accusatrice semble bien ne pas limiter sa propagation, lorsque dans une intervention, une autorité, anciennement frappée du sceau de défenseure des droits de l’homme, en l’occurrence madame la secrétaire d’Etat en charge des droits de l’Homme a trouvé juste de qualifier en ce qui concerne la procédure ayant cours sur leurs clients, de « flagrant délit ».

À moins que, l’on ne se situe en face d’un code de procédure pénale différent de celui ordinairement usité, ladite procédure servie à nos clients est loin de s’apparenter à celle applicable au flagrant délit, ont dénoncé les avocats.

Les avocats se sont par ailleurs prononcés sur la demande d’autorisation de licenciement de dame GBALET Pulchérie Edith, dont copie ne lui a jamais été notifié par le BNETD.

Pour eux ceci est un « harcèlement » du BNEDT contre leur client. Cette décision émanant de l’Inspecteur du Travail de Cocody est motivée par :

-Un prétendu non-respect des instructions de service, dans le cadre de la gestion du renforcement de la route Dimbokro-Bocanda-Anada ;

-Et une supposée non transmission, dans les délais prescrits des comptes rendus des réunions de séances de consultation publique.

Rappelant que leur cliente est en détention préventive depuis le 19 août 2020, à la Maison d’Arrêt et de Correction d’Abidjan, dite MACA, après une garde à vue, les avocats ont fait référence aux dispositions de l’Article 16.7-e) du Code du Travail, (Le contrat de Travail est suspendu, notamment …e) pendant la période de garde à vue et de détention préventive du travailleur motivée par des raisons étrangères au service et lorsqu’elle est connue de l’employeur, dans la limite de six mois) pour se prononcer.

Il résulte de cette disposition qu’aucune procédure de licenciement ne peut être engagée contre un employé qui fait l’objet d’une garde à vue ou d’une détention provisoire, son contrat de travail étant suspendu ;

Ainsi, le contrat de travail de dame GBALET Pulchérie Edith, étant actuellement suspendu, il ne saurait être rompu, quelle qu’en soit la raison, ont-ils ajouté.

Par ailleurs, les avocats ont précisé qu’une copie de la demande d’autorisation de licenciement adressée à l’Inspecteur du Travail, n’a pas été notifiée à dame GBALET Pulchérie par le BNETD.