L’arrivée d’Android Wear a été accompagnée de quelques partenaires qui ont, dans la foulée, dévoilé leurs premiers produits équipés du système d’exploitation dédié aux montres connectées. C’est notamment le cas de LG, avec la G Watch. Ce n’est pas la première fois que le constructeur coréen manifeste son intérêt pour les objets à glisser au poignet. On se souvient de la montre-téléphone GD910 testée ici même en 2009, qui s’est avérée être un pur gadget plus qu’autre chose. Cinq ans plus tard, LG revient à la charge.
Cinq raisons de craquer (ou pas) pour la G Watch
La G Watch est l’une des deux premières montres connectées sous Android Wear à arriver sur le marché, avec la Samsung Galaxy Gear Live. Elle est dotée d’un écran IPS carré de 1,65 pouce, affichant 280 x 280 pixels. Face à elle se tiennent toutes les autres montres connectées qui se sont succédé ces dernières années, de la Pebble Watch à la Sony SmartWatch. Que vaut la G Watch face à toute cette concurrence ?
1 - Non, pour son design
Une montre a pour vocation d’être portée tous les jours. Par conséquent, il est important que le design soit suffisamment travaillé afin de la rendre au minimum passe-partout. Sur ce point, la G Watch répond au minimum, mais ça n’en reste pas moins décevant. Son design carré est brut et sans finesse. On ne peut pas dire d’elle qu’elle est moche, mais elle n’est certainement pas jolie non plus. Pour faire simple, son dessin est sans âme, ce qui ne la rend pas vraiment gratifiante au poignet. À noter également qu’elle est assurément plus destinée aux poignets masculins que féminins, ne serait-ce que par ses dimensions plutôt massives, malgré un poids mesuré (60 grammes).
2 - Oui, parce qu’il n’y a pas de bouton
Si le design de la G Watch n’est pas époustouflant, il faut reconnaitre que des efforts ont été faits, à commencer par l’absence totale de bouton sur la façade ou sur les tranches. Cela a le mérite d’épurer au maximum le design et de le rendre plus « passe-partout ». Pour réveiller la montre, il suffit de toucher l’écran ou d’amener le poignet jusqu’à son visage… en théorie. Dans les faits, l’accéléromètre a bien du mal à détecter ce mouvement. Sinon, l’absence de bouton n’est pas un handicap dans la navigation, puisqu’il n’y en a tout simplement pas besoin. Tout se fait par la voix ou au doigt, du moins tant que le système fonctionne correctement. En cas de problème, un tout petit bouton placé au dos permet heureusement d’éteindre la montre, de la redémarrer ou de restituer la configuration initiale.
3 - Oui, parce qu’elle embarque du beau monde
Il ne faut pas se fier à la taille de la montre, elle incorpore un matériel équivalent à un smartphone d’entrée de gamme. Le processeur est fourni par Qualcomm, un Snapdragon 400 à deux cœurs cadencés à 1,2 GHz et soutenus par 512 Mo de mémoire vive. Le stockage interne s’élève à 4 Go, une valeur a priori suffisante pour l’instant compte tenu du peu d’application compatible pour l’instant. Mais surtout, le boitier de la G Watch est certifié IP 67. Cela signifie plus concrètement qu’il est résistant à l’eau, jusqu’à un mètre d’immersion pendant 30 minutes. Les douches ne seront alors qu’une formalité, au même titre que les baignades estivales. Le bracelet enfin n’a rien de définitif : il est tout à fait possible de le remplacer, sa taille étant standard (22 mm).
4 - Non, pour sa batterie
La question de l’autonomie est toujours critique pour les objets connectés, à fortiori lorsqu’ils sont dotés d’un écran couleur et tactile. La G Watch ne fait pas exception, avec une batterie de « seulement » 400 mAh à l’intérieur de son petit boitier. Il faut admettre qu’il manque sérieusement de place pour y placer un accumulateur plus imposant. Mais on ne peut pas s’empêcher d’être déçu du fait que la montre peine à dépasser la journée. Laisser actif l’affichage en permanence (une option heureusement désactivante dans les paramètres) tient tout simplement du suicide énergétique, faisant dégringoler à quelques heures sa durée de vie. Heureusement, le système de chargement est rapide et bien conçu, avec une simple base aimantée sur laquelle la montre vient se poser.
5 - Oui, pour son prix
Le prix des montres connectées est souvent problématique. Samsung en a fait les frais à la sortie de la Galaxy Gear, affichée 300 euros. LG est moins gourmand et ne demande « que » 199 euros pour la G Watch. Cela reste une somme, mais compte tenu de ses capacités et de son potentiel bien plus importants que la concurrence, systématiquement plus chère, elle ferait presque office d’une affaire.
Verdict
La G Watch marque assurément un bon début pour Android Wear. Si le logiciel n’est pas vraiment la question ici, Google refusant toute personnalisation, ce qui implique qu’il est identique sur toutes les montres, le matériel est tout à fait satisfaisant. La fiche technique garantit une belle fluidité et le système de chargement est très simple même s’il ne compense pas la trop faible autonomie. Sa résistance à l’eau en fait un bon compagnon en toute circonstance… sauf que son design est vraiment sans saveur, malgré la bonne idée de n’installer aucun bouton sur la façade ou les tranche. Mais soyons réalistes, son avenir dépend maintenant surtout de celui d’Android Wear et des applications qui se développeront autour.
G Watch : la montre connectée de LG sous Android Wear - Photo à titre d'illustration