Frontière Est de la Côte d’Ivoire : Les forces de sécurité ivoiriennes accusées de tracasseries par des ghanéens

  • 18/02/2019
  • Source : Soir Info
Des planteurs ghanéens accusent les forces de sécurité ivoiriennes de s'adonner à des tracasseries à la frontière Est de la Côte d'Ivoire.

Les forces de l’ordre ivoiriennes ne se sont pas senties concernées par cette accusation. Et pourtant, selon les informations fournies lors d’une rencontre le 13 février dernier à Niablé par Coulibaly Whatami (directeur en charge des directions régionales, de la commercialisation et des ventes extérieures au Conseil café-cacao), les producteurs agricoles ghanéens se plaignent de récurrentes tracasseries qu’ils subiraient de la part des agents de sécurité ivoiriens. Et comment ?

A en croire ces planteurs ghanéens, les itinéraires de certaines voies fluviales et même terrestres de leur pays, font une incursion sur le sol ivoirien avant de poursuivre à nouveau leur tracé sur le territoire ghanéen. Ainsi, lorsque ces planteurs ghanéens essaient d’évacuer leurs récoltes en empruntant ces voies qui transitent par l’Est la Côte d’Ivoire, ils sont, selon eux, soumis aux tracasseries de forces de sécurité ivoiriennes. De quoi laisser pantois les accusés ivoiriens qui ont affirmé n’avoir jamais identifié de telles voies terrestres ou fluviales en Côte d’Ivoire.

Pour eux, ces élucubrations s’apparentent plutôt à une diversion qui cache mal l’intention de certains opérateurs véreux d’organiser la fuite du cacao ivoirien vers le Ghana. Aussi, les participants à cette rencontre qui a regroupé essentiellement les hommes en tenue de toutes les catégories, ont exhorté les autorités compétentes à trouver une solution à cette fuite qui met en mal l’économie ivoirienne. Coulibaly Whatami a rassuré les différentes forces qu’à ce niveau, les deux pays, dans le cadre d’une coopération, sont engagés pour la fixation d’un même prix du kilogramme de cacao.

En attendant, il a appris que pour la campagne écoulée, des actions de sensibilisation et de surveillance ont été menées à l’Est du pays pour freiner le fléau. Au total, 14 saisies ont été effectuées pour un total de 80 tonnes de cacao appréhendées.

 

Zéphirin NANGO