France-Côte d'Ivoire : Les réfugiés politiques ivoiriens créent leur association

  • 31/12/2013
  • Source : L'Inter
Les réfugiés politiques ivoiriens en France viennent de s'unir. La présentation officielle de leur association a eu lieu le samedi 28 décembre 2013 à Paris.

C'est à la Maison de l'Afrique sise au 7, rue Basse des Carmes, dans le 5e arrondissement, que les exilés politiques ivoiriens de France se sont donné rendez-vous pour la présentation officielle de leur organisation. Anciens ministres, universitaires, cadres, artistes -chanteurs, ont fait le déplacement pour cette grande première.
 
L'Union des Réfugiés Ivoiriens en France (URIF) aura pour but d’accueillir, renseigner et intégrer des réfugiés originaires de la Côte d'Ivoire et leurs familles en France. L'association a également pour objectif de favoriser l'insertion sociale et professionnelle de ses membres.
 
Pour mener à bien ses activités, l'URIF s'est dotée d'un conseil d'avocats français et européens dirigé par Me Gervais Téty, avocat au barreau de Paris. C'est ce juriste qui défend le dossier Firmin Mahé, du nom de cet Ivoirien assassiné dans l'ouest de la Côte d'Ivoire par des soldats de la force française Licorne pendant la
crise politico-militaire. C'est à M. Michel Barouan, ancien directeur général du Bureau ivoirien des droits d'auteur (BURIDA), que les exilés de France ont confié leur destinée.
 
Le président de l'URIF a rappelé les raisons qui les ont poussés à l'exil avant d'inviter les membres de cette union à la solidarité. Me Téty, le conseil de l'Union, a pour sa part mis le tout nouveau président devant ses responsabilités : «Vous n'avez plus le droit de parler n'importe comment, vous représentez l'espoir de beaucoup de personnes, vous devez donc contrôler vos propos, car vous vous exposez et exposez la vie de vos compatriotes».

Mme Clotilde Ohouochi, ancienne ministre de Gbagbo, réfugiée en France et conseillère de l'association, a pour sa part donné un message d'espoir aux partisans de l'ancien chef de l'Etat ivoirien qui doutent encore de sa libération. «J'ai l'entière conviction que Gbagbo sera libéré, car il est un acteur indispensable de la réconciliation», leur a-t-elle dit avec une totale assurance. 

Le poste de vice- président de l'Urif est confié au Pr Jérôme Toto Bi Ballo, ancien secrétaire général de l'Université de Cocody. Le chanteur Serges Kassy en est le 2e vice- président. Dans le bureau, on retrouve d'autres noms bien connus, notamment Eric Kahé, ancien ministre et Gadji Cely St Joseph, artiste-chanteur.
 
C.A. Info (Paulin Gessler à Paris)