Faut-il s’inquiéter pour le Borussia Dortmund ?

  • 27/10/2014
  • Source : footmercato.net
Battu pour la quatrième fois consécutive en Bundesliga, le Borussia Dortmund est aux portes de la zone rouge en championnat. Un constat qui interpelle forcément pour un club sacré vice-champion d'Europe en 2012.

Weidenfeller, Hummels, Subotic Grosskreutz, Gundogan, Kagawa, Mkhitaryan, Reus, Sahin, Aubameyang, Immobile. Lorsque l’on énumère la liste des principaux éléments forts du Borussia Dortmund, il est difficile d’imaginer qu’aujourd’hui le double vice-champion d’Allemagne est aux portes de la zone rouge en championnat. Quinzième (sur 18) de Bundesliga, le BvB ne compte que sept points, soit trois de plus que la lanterne rouge, le Werder Brême, et quatorze de moins que le Bayern Munich, rival et leader de la ligue.

Un constat qui fait mal au lendemain d’une défaite concédée face à Hanovre (0-1), la quatrième de rang en championnat ! Cinquième plus mauvaise attaque (10 réalisations) et treizième meilleure défense (15 buts encaissés) du championnat, le BvB est en chute libre. « Le cauchemar quotidien », écrit même le média allemand Spiegel. Et pour cause. Les Jaune-et-Noir réalisent le troisième plus mauvais départ de leur histoire et n’avaient plus été battus quatre fois consécutivement depuis 14 ans ! Un sacré paradoxe pour le club de la Ruhr qui affiche un tout autre rendement en Ligue des Champions. Premier du groupe D devant Arsenal, Anderlecht et Galatasaray, le BvB a remporté tous ses matches, a marqué neuf buts et n’en a encaissé aucun !

Qu’arrive-t-il donc aux hommes de Jürgen Klöpp en Bundesliga ? Premier élément pointé du doigt : un onze de départ souvent changeant. Un fait qui n’est cependant pas imputable à Klöpp, ce dernier devant composer avec les va-et-viens des blessés. Autre critique : le manque d’efficacité face au but. Contre Hanovre, les partenaires de Marco Reus ont en effet raté pas moins de cinq grosses occasions de but avant de se faire poignarder par un coup franc d’Hiroshi Kiyotake. Un constat qui s’explique en partie par le pauvre rendement de la paire Immobile-Ramos recrutée pour plus de 30 M€ et censée faire oublier le serial buteur Robert Lewadowski, mais ne compte que quatre petits buts en championnat.

Klöpp pas menacé

Mais comme toujours, un seul homme est pointé du doigt lorsque son équipe tourne mal. Au cœur des critiques médiatiques qui lui reprochent de pratiquer un jeu trop offensif au lieu d’asseoir sa base défensive dans un premier temps, Jürgen Klöpp ne compte pas baisser les bras pour autant. « Nous devons nous battre pour changer notre situation. C’est un cas de figure que nous n’avons jamais rencontré depuis que je suis ici. » Lié au Borussia Dortmund jusqu’en 2018, l’homme qui a su emmener le BvB en finale de la Ligue des Champions en 2012 est-il en danger ? Interrogé par les médias locaux, le patron du BvB, Hans-Joachim Watzke, se défend de tirer la sonnette d’alarme même s’il avoue que le mot crise est plus que jamais d’actualité.

« La plus grosse erreur que nous pourrions faire est de minimiser cette crise », peut-on lire sur Sport1.de. Confirmé, le mot crise met-il Klöpp sur la sellette ? Pas vraiment si l’on en croit le discours tenu par Watske. « Jürgen trouvera toujours les solutions. J’ai toujours dit que seul le coach décidera quand son aventure au BvB sera terminée. Jürgen a la même énergie. » Homme de caractère et de défi, Klöpp se trouve confronté au premier couac de son aventure en jaune-et-noir. Impérial pour mener le BvB sur le chemin du succès, le technicien allemand saura-t-il assurer dans le costume de sauveur de la patrie ?