Environnement et développement durable Pr. Séka Séka (minstre) : «La Côte d'Ivoire n'est pas à l'abri d'une catastrophe écologique»

  • 20/04/2019
  • Source : L'Inter
Dans le cadre de la sensibilisation de l’opinion publique sur le programme social du gouvernement, le professeur Séka Séka, ministre de l'Environnement et du Développement durable était hier, jeudi 18 avril 2019, l'invité de l'Agence ivoirienne de presse (Aip) au siège de ladite agence à Abidjan-Plateau. C'est autour du thème : «La politique gouvernementale en matière d’environnement et de développement durable : Enjeux et défis» que le dixième invité de l'Aip a exposé les défis du gouvernement en matière d'environnement et de développement durable.

Mais avant, l'hôte des journalistes de l'Aip a invité les Ivoiriens à changer de comportement afin d'éviter le pire. «La Côte d’Ivoire n’est pas à l’abri d’une éventuelle catastrophe écologique», a averti le ministre Séka Séka, par ailleurs président du Parti ivoirien des travailleurs (Pit). «Je ne vais pas vous le cacher, je ne vais pas tourner autour du pot pour dire : eu égard à ce que nous constatons, ne serait-ce qu’à Abidjan lors des saisons des pluies, les inondations, la montée du niveau de la mer, avec toutes ses industries qui polluent notre environnement et l’air que nous respirons, la Côte d’Ivoire n’est pas à l’abri d’une catastrophe écologique», a-t-il prévenu.

Tout de même, dans son développement, le premier responsable du ministère de l'Environnement et du Développement durable a précisé que le gouvernement prend des mesures pour parer à toute «éventualité ». «Le gouvernement est conscient. Si nous prenons des mesures idoines, si nous posons des actes de nature à prévenir, la Côte d'Ivoire échappera», a-t-il indiqué avant de poursuivre : «Mais si nous ne faisons rien, la Côte d'Ivoire n'est pas à l'abri d’une catastrophe écologique. Et c'est pour cette raison que je voudrais dire que la préservation de l'environnement est l'affaire de tous».

Le ministre a enchaîné pour demander aux Ivoiriens, à chaque niveau de responsabilité, de s'impliquer en s'imprégnant de bonnes pratiques de préservation de l'environnement. «J'invite chaque entité à s'impliquer dans la lutte pour la sauvegarde de notre environnement parce qu'il y va de l'avenir des générations futures. Nos devanciers nous ont légué un environnement sain, une planète saine qui permette d'assurer notre quotidien, notre bien-être, faisons en sorte de léguer aux générations futures, un environnement, une planète saine. C''est à ce prix là seulement que nous pouvons dire que nous sommes la providence des générations futures», a insisté le conférencier.

Abordant les défis en matière d'environnement et de développement durable, le professeur Séka Séka a souligné qu'il s'agit, pour le gouvernement, de maîtriser la qualité de l'air et l'érosion côtière, de freiner la déforestation et de faire en sorte que l'impact sur la qualité et la santé de vie des populations soit sain pour que la Côte d'Ivoire, dans le concert des nations, soit citée comme un exemple.

Lahou-Kpanda. D'autres sujets et non des moindres ont été également évoqués par le ministre. C'est le cas du village de Lahou Kpanda, situé à 20 Km de Grand-Lahou. Un phénomène exceptionnel marin est survenu en janvier, où une soixantaine de tombes ont été arrachées et englouties dans la mer, une illustration de cette «forte menace» qui pèse sur les populations côtières. Devant la destruction de plusieurs tombes par l’érosion côtière, Pr Séka Séka a annoncé que des actions concrètes sont en cours pour sauver le village. Il a fait mention de la délocalisation du cimetière du village. Il a aussi relevé que la situation du village sinistrée est inscrite dans le cadre du Programme de gestion du littoral ouest-africain (Waca) de 18 milliards de fcfa. Ce projet vise à aider les pays du littoral ouest-africain à gérer d’une manière durable la zone côtière.

Cyrille DJEDJED