Enlèvement d’une mineure à Abidjan : le Procureur militaire ordonne une «enquête rapide»

  • 10/11/2018
  • Source : APA
Le procureur militaire Ange Kessi Bernard a ordonné une «enquête rapide et complète» après l’enlèvement à Abidjan, d’une adolescente de 14 ans par des soldats ivoiriens dans un centre d’assistance des enfants vulnérables, a appris vendredi auprès du tribunal militaire d’Abidjan.

« Le commissaire du gouvernement vient d’ordonner à la section recherches de la gendarmerie nationale de diligenter une enquête rapide et complète afin de retrouver les auteurs de ce fait criminel et les déférer devant son parquet », annonce une note d’information de cette institution judiciaire militaire.

Lundi dernier, le Réseau des acteurs des médias pour les droits des enfants en Côte d’Ivoire (RAMEDE-CI), une organisation de promotion des droits des enfants dans les médias invitait les autorités judiciaires ivoiriennes, notamment, le Procureur militaire à s’auto-saisir dans cette affaire afin que les soldats mis en cause répondent de leurs actes.

« Le RAMEDE-CI engage le commandant supérieur de la gendarmerie, le commandant du Groupement des sapeurs-pompiers militaires (GSPM) et le commissaire du gouvernement à rechercher les auteurs de cet acte qui jette l’opprobre sur la Côte d’Ivoire dans le domaine du respect des droits de l’enfant, afin que ceux-ci puissent répondre de leurs actes », plaidait Mamadou Cissé, le vice-président de cette organisation dans une déclaration transmise à APA.

« Le commissaire du gouvernement suit de très près ce dossier et est déterminé à punir sévèrement les auteurs de cet acte ignoble qui ne fait pas honneur à l’éthique et à la déontologie militaire », assure le tribunal militaire d’Abidjan.

A en croire le RAMEDE-CI, le 27 octobre dernier, une adolescente de 14 ans répondant aux initiales de N.A admise à l’ONG Cavoequiva, ( un centre d’assistance aux enfants vulnérables) où elle devait recevoir des « traitements médicaux et psychologiques » a été enlevée par plusieurs gendarmes de la brigade d’Adjamé ( Nord d’Abidjan) et deux éléments du GSPM armés de kalachnikov et d’armes blanches pour une destination inconnue.

M. Cissé fait savoir par ailleurs, que ces soldats (dont ils ne révèlent pas l’identité) avaient déjà tenté en vain d’enlever à plusieurs reprises l’adolescente, les 15, 24 et 26 octobre derniers. Cette dernière, ajoute-il, était auparavant servante dans la famille d’un officier du GSPM et a été victime de « viols à répétition ».

LB/ls/APA