En grève depuis le lundi, voici ce qu’exigent les instituteurs

  • 13/12/2018
  • Source : Linfodrome
Le mardi 11 décembre 2018, deuxième jour du mouvement d’arrêt de travail de 5 jours qui paralyse l’enseignement primaire public, le mot d’ordre a été encore très suivi. Toutes les écoles primaires publiques sont restées fermées.

Au cours d’un échange téléphonique mardi, Bli Blé David, président de l’Intersyndicale de l’enseignement préscolaire et primaire public de Côte d’Ivoire (Isepp-Ci), faîtière regroupant 16 organisations syndicales, initiatrice du mot d’ordre de grève, a soutenu que l’école n’est pas une priorité pour les autorités du pays. Il a saisi l’occasion pour rappeler les revendications qui conduisent aujourd’hui à ce débrayage.

« Nous ne voulons plus des cours de mercredi. Il n’y a pas de débat là-dessus. Nous réclamons également la finalisation du profil de carrière. Il y a des emplois d’inspecteurs qui ont été créés depuis 2009 et qui sont encore inoccupés. Il faut aussi valider l’emploi de l’administration scolaire et réformer l’emploi de conseiller pédagogique », a-t-il informé. A cela s’ajoute la revendication relative à l’organisation de concours exceptionnel de promotion pour les enseignants du primaire. « C’est juste une analyse de dossiers pour promouvoir les instituteurs », a-t-il noté.

L’autre point de revendication concerne les instituteurs adjoints. Pour Bli Blé David, la question des instituteurs adjoints, estimés à 30.000, doit être traitée en profondeur. La dernière revendication est en rapport avec l’indemnité contributive au logement que l’Isepp-Ci veut voir relever. « L’Etat lui-même nous a montré la voie. Il y a des professions aujourd’hui où l’Etat a amélioré l’indemnité de logement. Nous voulons qu’il en fasse de même pour nous parce que 40.000 Fcfa ne peut loger personne aujourd’hui », a-t-il confié.

Franck SOUHONE