Effondrement d'un pont à Dimbokro : des dispositions pour résoudre la situation pendant que les piroguiers se frottent les mains

  • 09/09/2016
  • Source : Lebabi.net
La Société internationale de transport africain par rail (SITARAIL) a assuré avoir pris toutes les dispositions pour réhabiliter rapidement le pont métallique effondré, mardi, sous le poids d’un train de marchandises alors que la situation fait l'affaire des piroguiers dont l'activité connait un regain depuis l'incident.

 Lors d’une visite des autorités de la région du N’Zi, mercredi, les responsables de la société ont dit être conscients de l’importance de l’ouvrage dans l’économie ivoirienne, tout en assurant que des dispositions sont prises pour une solution rapide à la situation.

 "(..) Toutes les dispositions sont prises et nous allons y mettre les moyens pour pouvoir remédier. Nous sommes vraiment conscients de la situation", a dit le chef du département travaux, Bernard N’guessan, chargé de la gestion de l’opération de réhabilitation qui pourra, selon lui, se faire sur une courte période.
 
Il a expliqué que la Sitarail a déplacé des professionnels pour la libération des machines et la consolidation de la voie. "Nous avons déjà fait le tour, on va procéder à la création d’un accès, faire une plateforme pour permettre à nos grues de se stabiliser", a expliqué M. N’guessan, sollicitant l’appui des autorités locales pour la réussite de ces travaux.
 
"Vous sollicitez notre appui. Il vous est acquis avant que vous le demandiez. C’est une affaire d’intérêt national. Je verrai avec monsieur le maire. A vous de nous dire ce que vous voulez. Il prendra un arrêté si nécessaire", s’est engagé le préfet de la région, N’guessan Obouo Jacques.
 
L'affaire des piroguiers
 
Pendant ce temps, l’activité de piroguiers, en raison du fait qu’elle constitue le seul moyen dont disposent les populations pour passer d’une rive à l’autre du fleuve N’zi depuis l’effondrement du pont métallique connait un regain.
 
« Depuis mardi, ça va un peu. Notre gain journalier a augmenté. En tout cas c’est bon pour moi. Je ne peux pas me plaindre », a déclaré, visiblement heureux, un jeune piroguier, Cédric Konan, un enfant du quartier Broukro pour qui l’eau n’a plus de secret. Au bord de l’eau des dizaines de personnes attendent.
 
A 200 FCFA la traversée, ces embarcations de fortune transportent des dizaines de personnes en partance ou en provenance de la ville.. « Grâce au pont nous allions toujours au champ sans rien payer. Mais maintenant il faut avoir 400 FCFA tous les jours pour se rendre au champ. Alors, je préfère rester en ville, faute d’argent », a dit un paysan, Yaya Diarrassouba, appelant de tous ses voeux une solution rapide.
 
A ceux qui évoquent les dangers auxquels sont exposées les populations en traversant le fleuve par la pirogue, le piroguier Cédric rassure:"En ce qui concerne le danger, il ne faut pas avoir peur. Nous connaissons notre travail et puis les notables de Broukro viennent d’exorciser le mauvais sort en faisant des sacrifices", dit-il.
 
Avec AIP