Ecoute téléphonique entre Soro et Bassolé : Le camp Soro accuse "la refondation"

  • 13/11/2015
  • Source : Lebabi.net
Ce jeudi, une écoute téléphonique entre le président de l'assemblée nationale ivoirienne, Soro Guillaume et l'ex-ministre des affaires étrangères Burkinabé, Djibril Bassolé a fait irruption sur les réseaux sociaux. Les proches du premier cité ont rapidement réagit.

Dans cette conversation, on entend clairement des voix, attribuées aux deux personnalités planifiant un autre coup de force au Burkina, après celui mené par le général Gilbert Diendéré.

L'enregistrement, diffusé par le journaliste camerounais Théophile Kouamouo a rapidement été rejeté par les proches du président du parlement ivoirien sur son site officiel. 

Sept bonnes raisons de jeter à la poubelle les prétendues écoutes téléphoniques du délirant Théophile Kouamouo (Déclaration du camp Soro)
 
1- Ces prétendues écoutes téléphoniques, sont traversées par un fond sonore trouble, typique des bandes magnétiques traficotées. De nombreux logiciels existent aujourd’hui, pour fabriquer artificiellement des voix et paroles, à partir du calibrage des timbres vocaux des personnages qu’on veut imiter. Les officines haineuses de la Refondation et leurs alliés de circonstances au Burkina comme en Côte d’Ivoire, excellent tout particulièrement dans ce genre de montage, cela est connu. D’où le temps qu’ils ont pris, pour fabriquer leurs nouveaux canulars.
 
2 - Ces prétendues écoutes téléphoniques prêtent aux deux personnages supposés s’y exprimer, des paroles qu’aucun haut responsable politique de leur envergure n’oserait prononcer au téléphone
 
3 - Ces prétendues écoutes téléphoniques évoquent des projets d’assassinat, des brassages de sommes d’argent, que personne de sensé n’émettrait au téléphone s’il en avait réellement l’intention. On veut prendre l’opinion internationale sous le charme de berceuses de Noël pour niais!
 
4 - Les personnes mises en cause par ces bandes manipulées, à savoir le Général Djibril Bassolé et le Président Guillaume Soro, ne se sont à aucun moment retrouvées au coeur du conflit militaro-politique du Burkina Faso en septembre 2015
 
5 - Ces prétendues écoutes téléphoniques évoquent une stratégie imaginaire, clairement en opposition avec les actes réels des putschistes du 16 septembre 2015 à Ouaga: les hommes du Général Diendéré n’ont tué ni Kafando, ni Zida, alors qu’ils avaient absolument le moyen de les éliminer pendant plusieurs jours.
En prétextant que leur mort était à l’ordre du jour des putschistes, on veut tout simplement justifier rétrospectivement les peines vengeresses que les tribunaux militaires sommaires de Ouagadougou veulent prononcer!
 
6 - Ceux qui connaissent les talents tactiques et stratégiques du Président Guillaume Soro savent que jamais, au grand jamais, un homme qui a été capable d’affronter militairement le régime criminel de la Refondation ivoiritaire, de gérer 60% du territoire ivoirien face à Gbagbo, d’être 3 ans premier ministre sous Laurent Gbagbo, 2 ans premier ministre du Président de la République Alassane Ouattara, puis depuis 2012, Président de l’assemblée nationale de Côte d’Ivoire, jamais, au grand jamais un tel homme d’Etat ne va se fourvoyer dans les délires téléphoniques que ses ennemis désemparés veulent piteusement lui attribuer.
 
7 - Enfin, franchement, qu’on se le dise. Quand le Che Bogota, le Guillaume Kigbafori Soro que je connais mène une opération stratégique, il y a peu d’hommes sur la terre qui peuvent en retracer l’itinéraire. Et pour rien au monde, un homme de son statut ne se risquerait dans une aventure aussi foireuse que confuse! 
 

A la suite du coup d'Etat manqué au Burkina, Djibrill Bassolé a été arrêté à Ouagadougou le 29 septembre, inculpé d’attentat à la sûreté de l’État, de haute trahison et de collusion avec des forces étrangères et placé sous mandat de dépôt et incarcéré au camp de gendarmerie de Paspanga, à Ouagadougou. Selon plusieurs sources au sein de la transition, l’ancien chef de la diplomatie aurait, avant son arrestation, été en contact téléphonique avec Diendéré et surtout avec Guillaume Soro.

Mis en cause par l’entourage de Zida et par plusieurs sources au sein de l’exécutif burkinabè, Guillaume Soro a nié avoir voulu soutenir les putschistes et les barons du régime Compaoré. Ses proches précisent qu’il a toujours considéré Bassolé comme un « frère » et qu’il le connaît depuis longtemps. Les deux hommes se seraient donc parlé à plusieurs reprises tout au long du coup d’État (Bassolé aurait même envoyé des SMS à Soro pendant qu’il se cachait hors de Ouagadougou), mais il n’aurait jamais été question d’une quelconque aide aux auteurs du coup d’État. 

M. Soro avait alors dénoncé des accusations fallacieuses, infondées et s'était réservé le droit de réponse après la présidentielle ivoirienne.

"Nous sommes en période électorale. Je me suis abstenu de faire quelques déclarations que ce soit. Parce que nous sommes en campagne", a-t-il expliqué à Ferkessédougou, ajoutant que "sinon, d'ordinaire, on me connait. Je n'aurai pas tenu ma langue".  La diffusion de ces écoutes pourrait le faire réagir plus tôt.