Dr Samira Kouadio, proche du président du parlement ivoirien : "Guillaume Soro arrive en messager de la paix dans l’Agneby"

  • 21/11/2013
  • Source : Ivoire-Presse
En prélude à la prochaine visite du président de l’Assemblée nationale, Guillaume Soro, dans la région de l’Agneby-Tiassa, Dr. Samira Kouadio, proche collaboratrice) en donne les motivations profondes. Interview.

Le président de l’Assemblée nationale (PAN), Soro Guillaume, effectuera bientôt une visite officielle dans la région de l’Agneby-Tiassa. A quoi répond cette autre visite ?
Cette visite s’inscrit dans un contexte bien précis. Vous savez que nous sortons de la crise post-électorale, et après cette crise là, il fallait que le président de l’Assemblée nationale, qui est le fils de tout le monde, rende des visites à ses parents de l’Agneby pour leur apporter son message de paix, de réconciliation et de développement.

Après la région du Gôh, il va dans l’Agneby également considérée comme un fief de l’ex-président ivoirien. On pourrait penser que Soro est à la conquête des militants de Laurent Gbagbo. Qu’en pensez-vous ?
Non, il ne s’agit pas de cela. Mais comme je vous l’ai indiqué tout à l’heure, il s’agit d’aller parler de réconciliation, de paix et de développement à des frères à des frères à des ivoiriens. Ce sont des sujets qui touchent tous les ivoiriens qu’ils soient pro Ouattara et pro Gbagbo. Tous les ivoiriens ont besoin paix, les ivoiriens ont besoin de se parler, la Côte d’ivoire a besoin de tranquillité.
C’est le souci du président Guillaume Soro qui a choisi de porter le fardeau de cette mission. Celui d’apporter le message de la nécessaire réconciliation entre les fils et filles de la notre pays et cela passe aussi par la région de l’Agnéby Tiassa

Quelle sera la prochaine étape de cette tournée du président de l’Assemblée nationale, où il va parler de réconciliation et de paix ?
Le PAN est un pèlerin de la paix, et du développement. Il va de soi qu’il ne s’arrêtera donc en si bon chemin. Il a l’intention de parcourir les hameaux de la Côte d’ivoire jusqu’à ce que la voix de la réconciliation soit attendue et intégrée par les ivoiriens.

On pourrait également penser qu’étant le chef de l’ex-rébellion qui a amené la guerre en Côte d’Ivoire, Guillaume Soro fait ses tournées pour se racheter en quelque sorte auprès des populations. Quel est votre avis ?
De quoi voulez qu’il se rachète. Son œuvre et ses actions ont permis à la Côte d’Ivoire de ne pas sombrer dans un chaos indescriptible. Je ne partage pas du tout cet avis mais même le président Guillaume Soro qui s’est battu et s’est quasiment donné en sacrifice pour l’édification de la démocratie en Côte d’Ivoire permettrait que chacun ait son avis. Pour vous dire que chacun peut dire ce qu’il pense. Vous savez dans toutes les familles, quand il y a des problèmes, on dit souvent que le linge sale se lave en famille. La Côte d’Ivoire a traversé, vous le savez, des moments difficiles. Le PAN est arrivé comme le sauveur. Il a juste accomplit la mission pour lequel il était prédestiné. Faire une autre interprétation de son action, serait faire fausse route.

En ce qui concerne la visite dans l’Agneby-Tiassa, qui en est le demandeur ? Est ce le PAN ou les populations ?
Lorsque le président de l’Assemblée nationale était à Gagnoa, nos frères de l’Agneby-Tiassa qui y ont effectué le déplacement, à la vue de ce qui s’est passé, ils ont sollicité le PAN pour une visite dans leur région. Ce sont donc les populations qui l’invitent.

Quelles seront les grandes articulations de cette visite ? Qu’est ce que Soro va faire concrètement ?
Il va parler de paix, de réconciliation avec ses frères, pères et mères de l’Agneby-Tiassa. C’est essentiellement cela.

On n’imagine qu’il va également tenir des discours musclés comme cela a été le cas à Gagnoa...
Ce que vous appeler discours musclés, nous les qualifions de discours sincères, de discours de vérité. Dans une situation comme celle que la Côte d’Ivoire a connue, il est important qu’on se regarde en face, qu’on se dise les vérités, ce qu’on pense au plus profond de nous mêmes, de sorte que chacun puisse dire ce qu’il a dans le cœur, se vider comme on dit, et ensuite emprunter le chemin de la cohésion, de la fraternité.

L’Agneby-Tiassa est le théâtre de nombreuses attaques armées depuis quelques temps, et c’est dans un tel contexte que Guillaume Soro y va en visite. N’est ce pas une action risquée ?
Non non ! Je ne pense pas que ce soit risqué pour lui. Vous avez constaté que le gouvernement a pris ses responsabilités pour sécuriser la région, des actions sont en cours, et donc je pense qu’il n’y a aucun risque. En tant que fils de ce pays, et deuxième personnalité de l’État, il peut aller partout où il veut,. Je dirais que c’est encore une raison de plus pour lui d’y aller pour parler de paix et de réconciliation, parce que les populations l’agnéby tiassa à l’instar de toutes les autres régions aspire à la tranquillité et la paix.
 
Certains perçoivent toutes ces visites de Soro comme une stratégie de se positionner pour succéder à l’actuel président Alassane Ouattara. Qu’est ce que vous en pensez ?
Vous savez chacun fait son film et ses analyses de la situation politique. Le président Alassane Ouattara est celui autour de qui nous tous travaillons actuellement qui fait le bonheur des ivoiriens.Dans le contexte actuel je ne crois que sa succession soit ouverte et il serait très malsain d’y penser.Et donc le président Guillaume Soro s’atèle à joué son rôle de président de l’assemblée nationale. Il n’a jamais été question pour lui et nous qui travaillons à ces côtés d’une quelconque action pour une succession. Ceux qui parlent de succession sont eux seuls à même de vous apporter la réponse idoine.

Finalement, il souhaite être quoi, lui Soro ?
Il a souhaité être député (rire). Vous savez lorsque vous regarder l’histoire de l’homme, vous verrez que c’est quelqu’un qui a toujours été au devant de la lutte pour la démocratie, le bien-être de son prochain, la lutte contre l’injustice.
 
Certains jeunes proches du chef de l’Etat proposent que Soro soit le directeur national de campagne d’Alassane Ouattara pour la prochaine présidentielle. Est ce que vous avez déjà abordé cette question au cabinet avec lui ?
Comme je l’ai dit, cette question n’est pas à l’ordre du jour. Chaque jour suffit sa peine comme il aime à le dire. Pour le moment, il fait le travail lequel le peuple de Côte d’ivoire l’a commissionné. Attendons que 2015 arrive, et que le président Alassane Ouattara lui même désigne son directeur de campagne. Pour l’instant, les actions du PAN sont destinées à la réconciliation, à la paix et au développement.