Discussions Gouvernement-Opposition / Affi N’Guessan : « Que le dialogue ne s’éternise pas »

  • 07/09/2013
  • Source : Notre Voie

Le président du Front populaire ivoirien, Pascal Affi N’Guessan, s’est prononcé, hier, contre un dialogue politique qui dure, donc qui tourne en rond, au sortir d’une rencontre avec Daniel Kablan Duncan, à la Primature, à Abidjan-Plateau. « Quand on sort d’où je viens, on est un peu comme un étranger. Et comme on le dit, l’étranger a de gros yeux, mais il ne voit pas grandes choses, donc je préfère ne pas me prononcer sur la nature du cadre permanant de dialogue. Ce qu’il faut souligner, c’est l’intérêt du dialogue. Le fait que le dialogue existe, c’est déjà un point important. Que cela soit dans le cadre permanent de dialogue où dans le cadre d’un dialogue direct, il faut saluer, je dirais, l’existence de ce processus de dialogue, mais, faire en sorte aussi que le dialogue ne s’éternise pas. Parce que, je crois qu’il y a quand même plus d’un an que le dialogue a lieu entre le gouvernement et l’opposition. Il faut passer à la concrétisation. Plus le temps passe, plus les questions se complexifient. Il est donc important que le dialogue avance rapidement et que sur les questions essentielles, pour la marche de l’Etat pour la paix et la tranquillité de nos compatriotes, nous puissions passer aux actes », a-t-il déclaré.

Affi N’Guessan a dit être venu avant tout, pour saluer un homologue, un serviteur de l’Etat. « C’était une visite de courtoisie à monsieur le Premier ministre, le chef du gouvernement. Après être sorti d’où vous savez, il était important de saluer un grand frère. Au-delà, c’est le chef du gouvernement que nous avons tenu à saluer. Parce qu’en tant qu’ancien Premier ministre au-delà même de la fonction de président de parti, nous avons, et c’est la loi qui l’exige, des rapports particuliers avec l’Etat de Côte d’Ivoire. Aujourd’hui, ce rapport nous commande d’échanger, notamment, sur des questions liées par exemple à la sécurité ; sur des questions liées aux avantages que l’Etat consent officiellement au profit des anciens Premiers ministres. Ce n’est que celui qui est en exercice qui est la plus indiquée pour nous écouter et voir dans quelles mesures, satisfaction peut être donnée à ces préoccupations.

Vous vous en douter certainement que je ne peux être là sans que le Premier ministre n’évoque des questions liées à l’actualité. Evidemment le Premier ministre nous a fait le point des négociations qui ont court depuis plusieurs mois entre le gouvernement et l’opposition, notamment, entre le gouvernement et le Front populaire ivoirien. Mais vous en êtes informés. C’est demain (Ndlr : aujourd’hui) que je prends fonction, en tant que président du Front populaire ivoirien. A cette occasion, je pense que les camarades me feront un point complémentaire. Et dans les semaines suivantes, nous informerons le gouvernement de nos positions par rapports à toutes les questions qui ont été jusque-là discutées, et par rapport à celles qui sont à verser au dossier », a-t-il soutenu.
Le président Affi était accompagné de son conseiller Alcide Djédjé, et de la responsable de l’Offpi, Marie-Odette Lohourignon. L’entretien a duré une trentaine de minutes.

César Ebrokié