Discorde autour du recensement : Un militant RDR assassine son frère

  • 02/05/2014
  • Source : Le Nouveau Courrier
La famille Ouattara et les riverains de Yopougon Andokoi sont encore sous le choc du drame qu’ils ont vécu le mercredi 30 avril 2014. Le nommé Amara Ouattara, militant RDR, a poignardé mortellement son grand frère Ahmadou Ouattara, plus connu sous le nom de Johnny qui lui militait au FPI.

Ce dernier a succombé à ses blessures quelques instants après avoir été évacué au CHU de Yopougon. Selon les informations en notre possession, dans la journée du mercredi 30 avril 2014, des agents recenseurs arrivent à la cour familiale des Ouattara, à Yopougon-Andokoi, une famille partagée entre les trois grandes formations politiques du pays.

Ahmadou Ouattara les ayant reçu, et obéissant au mot d’ordre de boycott de son parti le FPI, informe très poliment les agents recenseurs qu’il n’est pas concerné par ce recensement.

Son jeune frère Amara Ouattara, partisan d’Alassane Ouattara, pique alors une colère noire et s’offusque de ce que son aîné refuse de se faire recenser et de laisser les agents rentrer.

S’en suivra alors une vive discussion entre ces deux fils du patriarche du Pdci de Kouassi Datekro, Ladji Moro Ouattara. Ils en viennent même aux mains. Amara n’admettant pas le refus de son frère de se faire recenser, se précipite à l’intérieur de la concession, se saisit d’un poignard. Et revient à vive allure en direction de son grand frère Ahmadou qu’il poignarde mortellement.

Ce dernier s’écroule. Voyant son frère baignant dans une mare de sang, le criminel prend aussitôt ses jambes à son cou et disparaît dans la nature. La cour est alertée. Ahmadou est secouru et évacué au CHU de Yopougon. Malheureusement, il rendra l’âme quelques temps après son admission dans le centre hospitalier.

La famille est encore sous le choc et s’explique difficilement l’acte criminel du jeune Amara qui est toujours en fuite. Voilà où l’extrémisme politique de certains peut conduire, quand l’on refuse la contradiction politique et le débat d’idées. Que réserve 2015 aux Ivoiriens qui pensent avoir fini avec les démons de la violence. Cet autre crime resterat-il encore impuni ?
Gérard Koné