Dimbokro: Les épreuves physiques du CEPE se déroulent dans des eaux usées de la prison civile

  • 28/04/2014
  • Source : AIP
Dimbokro - Les candidats aux épreuves physiques du Certificat d’études primaires élémentaires (CEPE) ont subi lesdits tests au groupe scolaire Centre de Dimbokro dans des eaux usées émises par la prison civile, qui jouxte ce groupe scolaire, a constaté, lundi, l’AIP.

De fait, la pluie diluvienne tombée dans la nuit de samedi à dimanche a fait déborder les deux caniveaux étroits drainant ces eaux "nauséabondes" à travers la cour du groupe scolaire si bien qu’elles stagnent par endroits.
 
"Nous vivons tour à tour cet enfer depuis 1998, année où le Japon a livré à la Côte d’Ivoire ce beau groupe scolaire de huit écoles. Les deux caniveaux qui traversent la cour sont restreints, à ciel ouvert. Le voisinage inadapté, aux effets nocifs rend la proximité difficile pour nous et nos enfants (élèves). Quand il pleut, l’eau déborde rapidement de ces petits caniveaux à ciel ouvert et envahit la cour, répandant des odeurs insupportables à respirer",  déplorait N’Guessan Fêtai Emmanuel, directeur de l’EPP Plateau 4 dudit groupe.
 
Selon lui, le problème est régulièrement porté à la connaissance des différentes autorités administratives, politiques, éducatives qui se succèdent sans que depuis 1998, une solution idoine ne soit envisagée.
 
Le directeur d’école relevait en outre  "quand nous allons vers les responsables de la prison pour nous plaindre, ils nous rétorquent que la prison était là avant le groupe scolaire. Ne sachant à quel saint nous vouer, nous subissons avec les enfants, cette grave situation sanitaire et  environnementale au fil des années. Nous souhaitons donc la réunification des deux petits caniveaux en un plus large et hermétiquement couvert afin que les eaux n’en sortent plus pour se répandre dans la cour et n’y stagnent plus", avait-il suggéré.
 
Au nom du régisseur de la prison mise en cause, le lieutenant Méless joint par téléphone avait reconnu l'insalubrité qui y règne du fait des eaux usées.
 
"L’affaire dure depuis belle lurette. Récemment, une Ong est venue visiter ces canalisations. Ces émissaires partis, nous attendons toujours une suite. Nous savons la gêne que ces eaux causent dans ce groupe scolaire. Notre souhait le plus ardent est que ces caniveaux soient couverts", avait-il déclaré.
 
zgrp/ask