Deux Ivoiriens ont trouvé la mort dans les violences centrafricaines.

  • 31/12/2013
  • Source : APA
Deux Ivoiriens ont trouvé la mort dans les violences centrafricaines, a appris APA mardi dans la capitale économique ivoirienne.

Selon le Président des Ivoiriens vivant en République de la Centrafrique (RCA), Kouassi N'dja « deux Ivoiriens dont l'un s'appelait Issouf, couturier de son état » ont trouvé la mort dans la flambée de violences qui s'est emparée, depuis quelques jours, de la capitale centrafricaine, Bangui.
 
Issouf, a-t-il expliqué dans un entretien à APA, a trouvé la mort par une balle perdue alors qu'il se rendait dans son atelier. La deuxième victime s'était réfugiée dans une famille centrafricaine où elle a été, malheureusement, tuée de même que les membres de sa famille d'accueil.
 
Une centaine de ressortissants ivoiriens vivant en RCA sont arrivés, lundi, en début de soirée à Abidjan où ils ont été accueillis à l'aéroport international Félix Houphouët-Boigny par le ministre d'Etat, ministre des affaires étrangères, Charles Diby Koffi et son homologue de l'intégration africaine et des Ivoiriens de l'extérieur, Ally Coulibaly.
 
Ils sont au total 123 personnes dont 20 familles et plus d'une vingtaine d'enfants ramenés au bercail à bord d'un vol spécial affrété par le gouvernement ivoirien sur instruction du Chef de l'Etat, Alassane Ouattara.
 
Interrogée par APA, Salomé Blé, mère d'un enfant, se remettant difficilement de son calvaire, a remercié le Président Ivoirien, Alassane Ouattara, pour les avoir sortis du chaos. «Aujourd'hui je suis au pays. Je suis très contente et je remercie le Président de la République d'avoir entendu nos cris de cœur », a-t-elle dit en soulignant que « la Centrafrique est en train de vivre le pire ».
 
«Même si la situation se stabilisait, je ne retournerai pas en Centrafrique », a poursuivi Mme Blé en ajoutant que « financièrement nous sommes à plat et nous comptons sur le Président de la République ».
 
« J'espère que l'Etat va nous octroyer quelque chose pour qu'on reprenne goût de la vie. Que le Président continue de faire parler son cœur et qu'il nous apporte assistance », a-t-elle, par ailleurs, plaidé.
 
Un autre convoi d'une centaine de personnes est également prévu, mardi, selon le Ministre d'Etat, Charles Diby Koffi qui a, également, remercié la France pour avoir accepté de «sécuriser» cette opération à travers ses soldats.
 
Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), s'est déclaré alarmé face à la détérioration de la sécurité en République centrafricaine et a fait part de ses préoccupations sur la sécurité des civils pris au piège dans les derniers combats.
 
Selon la Croix-Rouge, les tueries intercommunautaires ont fait un millier de morts à Bangui, la capitale centrafricaine depuis le 5 décembre, date du début de l'intervention française à travers l'opération « Sangaris ».
 
Ces violences meurtrières sont liées aux représailles entre miliciens anti-balaka (à majorité chrétienne) et ex-rebelles de la Seleka (à majorité musulmane).