Des experts réunis à Abidjan pour trouver un meilleur cadre pour la justice pénale Internationale en Afrique 

  • 12/05/2017
  • Source : Lebabi.net
Sous le thème « quelle complémentarité et quelle coopération pour une meilleure efficacité de la Justice pénale Internationale en Afrique? », l’Observatoire Ivoirien des Droits de l’Homme (OIDH) a convié du 11 au 12 mai, à Abidjan, une trentaine d’experts africains à prendre part à un colloque international sur l’action de la justice pénale internationale en Afrique.

Il s’agit de réunir des sommités du monde judiciaire africain et des officiels de la cour pénale internationale pour d'abord faire l'état des lieux du déroulement de la justice pénale internationale et surtout parler de l'état des lieux de la complémentarité et de la coopération.

Le président de l’OIDH, M. Eric-Aimé Sémien a précisé que l’atelier vise à faire l’état des lieux de la justice post crise en Côte d’Ivoire et à passer en revue les expériences de complémentarité et de coopération entre les mécanismes judiciaires nationaux et internationaux de recherche de la vérité et de lutte contre l’impunité.

« À travers cette initiative nous avons voulu susciter un débat citoyen sur la question du déroulement de la justice post crise en Afrique en général et en particulier en Côte d'Ivoire qui est un pays en situation devant la CPI et donc il était bon qu'à travers cette synergie d'action que nous souhaitons avoir une réponse définitive à l'impunité et à la recherche de la vérité » a-t-il poursuivi.

Face à l’actualité de la CPI (Cour pénale internationale) en relation avec certains pays tels que la Côte d’Ivoire qui sort d’une crise sociopolitique entre 2002 et 2011, plusieurs mécanismes de lutte contre l’impunité ont été mis en place au niveau judiciaire en vue de répondre à l’impératif de recherche de la vérité.

« Ce que nous souhaitons atteindre comme objectif c'est qu'il y ait un cadre clairement établit de coopération entre la justice nationale et la justice internationale » a-t-il souhaité.

La présidente de la Commission des droits de l’homme, Mme Namizata Sangaré a dans son intervention, souligné les enjeux de la coopération des pays africains avec la CPI, non sans indiquer « qu’entre la souveraineté des états et les prérogatives de la CPI, il doit y avoir un pont qui mène à la stabilité des états. »

Au nom du Garde des Sceaux, M. Coulibaly Mohamed Vabé, Directeur de cabinet a également réagi. Pour lui, « il s’agit également de réfléchir aux meilleurs scénarii et alternatives possibles en vue d’atteindre à la fois une réponse efficace à la commission de crimes de droit international en Afrique et singulièrement en Côte d’Ivoire » a-t-il indiqué.

Parmi les experts présents à ce colloque de 48 heures dont les actes devront créer une synergie d’actions entre les mécanismes  juridictionnels nationaux et la justice pénale internationale pour lutter contre l’impunité en Afrique,  la présence de l’Honorable Jérôme Traoré, Président de la Cour de Justice de la CEDEAO a été distinguée.