Décrispation politique : Comment Ouattara aide à la réconciliation

  • 08/02/2014
  • Source : Le Patriote
Comme l’enfant pousse avec détermination et insouciance son cerceau vers l’avant dans les ruelles, les événements de ces dernières semaines en Côte d’Ivoire ont montré que le chef de l’Etat Alassane Ouattara, en politicien habile, continue de pousser et de lever tous les obstacles sur la voie de la réconciliation nationale.

Libération presque tous azimuts par la justice des prisonniers pro-Gbagbo de la crise postélectorale, organisation du retour massif des exilés, dégel des avoirs, reprise du dialogue avec l’opposition, le tout soutenu par de gros efforts du gouvernement pour conforter l’élan de décrispation et de cohésion sociale. Des mesures et des actes dans le sens de l’apaisement sont perceptibles.

Toutes les préoccupations sur la plate revendicative du Front Populaire Ivoirien connaissent un début de traitement et pour d’autres le gouvernement a donné des gages formels pour leur résolution. Entre autres, la recomposition de la CEI, la révision de la liste électorale, le découpage électorale, le foncier rural, le statut de l’opposition.

Le rouleau compresseur qu’est la Commission dialogue vérité et réconciliation (CDVR) par le biais d’un nouveau mandat vient d’être mise en branle. Ouattara ne veut pas planter l’arbre de la réconciliation, mais plutôt faire pousser une forêt pour la cohésion des fils et des filles de la Côte d’Ivoire. Sa détermination à faire de la Côte d'Ivoire une véritable société démocratique, respectueuse des droits humains et de la liberté des individus, une société démocratique apte à inventer et à initier les changements est perceptible.

Ce qui implique la reconnaissance et le respect de l'autre, la participation de tous à la vie nationale, dont-il a fait presque la cheville ouvrière de toutes ses actions. D’où la nécessité pour lui de faire rentrer tous les fils et filles de la Côte d’Ivoire pour les mettre au travail. Car, l'action politique, pour lui, n'a de sens que si elle a pour finalité le bonheur du peuple.

Comme il le disait lors de son discours culte au forum de la réconciliation en 2001. « Mon projet, c'est d'associer toutes les Ivoiriennes et tous les Ivoiriens au renouveau de la Côte d'Ivoire, à la définition des principes qui la guideront dans l'avenir et à ses grands choix. Car on ne peut faire taire une grande partie de la Nation. On ne peut davantage l'exclure des processus de décision.

La démocratie exige cette intervention permanente et cette participation du peuple entier. Elle exige ce recours au dialogue et au consensus. Nous ferons redémarrer l'économie avec la restauration de l'Etat de droit. Et nous disposons d'atouts formidables : - des ressources humaines avec une population jeune,- des femmes dynamiques dont le rôle doit être de plus en plus reconnu. Notre pays ne peut pas se permettre d'être à contre-courant de l'évolution du monde.

Il doit renoncer à tout repli frileux, à toute idéologie fondée sur l'incitation à la haine et le refus de l'autre. Nous devons réapprendre à vivre ensemble. La réconciliation, la vraie réconciliation : c'est la confiance retrouvée en nos capacités à gérer, à nous développer et à entreprendre ensemble », avait indiqué, il y a un peu plus d’une dizaine d’année, le chef de l’Etat Alassane Ouattara.

Le petit fils de l’Empereur Sekou Ouattara, qui a le respect de la parole chevillé au corps, sait que la confiance retrouvée des opérateurs économiques, des investisseurs et de la communauté financière internationale sont des levains susceptibles de booster la réconciliation nationale.

C’est pourquoi, le grand salon investir en Côte d’Ivoire (ICI 2014), qui a récemment vu la participation de plus de 3000 investisseurs internationaux, est un faisceau d’indice qui montre que la vraie réconciliation, qui elle-même conditionne le retour de la confiance, n’est pas loin. C’est un truisme de dire que le chef de l’Etat aide à la réconciliation nationale. Il est plutôt plus que jamais en première ligne de la réconciliation nationale.
 
Moussa keita