Déclaration de JSF relative aux troubles en milieu estudiantin et scolaire

  • 16/03/2015
  • Source : JSF
L’actualité de ces derniers jours fut dominée en partie par les agitations des systèmes éducatif et de l’enseignement supérieur.

Des mouvements conduits par les enseignants des lycées et collèges publics et ceux de l’Université Alassane OUATTARA. Des promoteurs du savoir  remontés contre un gouvernement qui multiplie les infidélités au respect de ses engagements.

En effet, ces enseignants, tant du supérieur que du secondaire réclament le paiement de primes diverses et la satisfaction de diverses revendications corporatistes déjà entérinées par le gouvernement. Le non-respect des engagements par un gouvernement est déplorable, et cela devient condamnable lorsqu’il touche à l’un de ses devoirs régaliens.   C’est à se demander si nos dirigeants ont encore la pleine consciente de leurs responsabilités ; les vraies.

Concernant l’éducation nationale :
Si nous pouvons noter une nette amélioration, les réalités demeurent loin des aspirations des populations et davantage des promesses qui leurs ont été vendues par le candidat Alassane OUATTARA, il y a cinq (5) ans déjà.

Le brouillard soulevé par les résultats scolaires ne doit nullement voiler le fait que notre système éducatif ne repose sur aucune politique sérieuse. Entendez l’absence de réformes adéquates, le manque d’infrastructures, le déficit d’enseignants, la qualification et la motivation incertaines des nouveaux recrus, etc…
 
De ce qui précède, Jeunesses Sans Frontières interpelle le ministre de l’éducation nationale à plus de courage afin de traiter en profondeur les maux du système éducatif. Car seule cette approche est susceptible de garantir des solutions durables.
 
Concernant l’enseignement supérieur :
Si le changement intervenu à la tête du ministère de l’enseignement supérieur en Mars 2014 nous a laissé espérer un changement notable, la désillusion n’est que grande. Depuis lors, le ministre Gnamien KONAN ne s’est illustré que par son arrogance et les dérives langagières vis-à-vis du corps enseignants et des syndicats estudiantins.  Aucune avancée à son actif, aucune perspective viable. L’incapable croit-il trouver son salut dans la stigmatisation continue de ses partenaires ?
 
Jeunesses Sans Frontières dénonce cette attitude irresponsable qui ne fait pas honneur à l’homme, au gouvernement auquel il appartient, encore moins aux valeurs républicaines dont visiblement il ignore désormais les exigences. A ce rythme, les uns et les autres devront tirer toutes les conséquences qui s’imposent eu égard à la voie sans issues dans laquelle M. KONAN entend nous embarquer.
 
Par ailleurs, Jeunesses Sans Frontières invite les partenaires sociaux à garder leur lucidité et leur calme en dépit des provocations d’un ministre aux abois. J.S.F. condamne par conséquent « la tentative de séquestration » dont le ministre de l’enseignement supérieur a fait l’objet dernièrement sur l’Université Alassane OUATTARA.

Rien ne justifie et ne peut justifier de tels agissements. Les revendications légitimes doivent continuer à  s’exprimer, n’en déplaisent à quiconque, mais dans l’ordre et la discipline.
 
Pour finir, Jeunesses Sans Frontières incite vivement le président Alassane OUATTARA et son gouvernement à revoir la copie de leur politique social, qui ne fait qu’alourdir le climat et creuser l’écart avec les partenaires sociaux.
 
Abidjan, le 14 Mars 2015
Pour Jeunesses Sans Frontières
Par le Présidium
Le Président
DIAKITE Tawakkal