Déblocage des salaires : Les retraités réclament leur part

  • 13/02/2014
  • Source : Notre Voie
Le secrétaire national du Collectif des fonctionnaires retraités après trente années de service (Cofretas), Konan Dénis, a dénoncé, mardi, au cours d’une conférence de presse, au Cpe de Cocody, l’exclusion dont sont victimes les retraités de l’opération déblocage.

C’est que, a-t-il rappelé, depuis 1988, année de départ du déblocage des salaires, beaucoup de fonctionnaires ont été admis à la retraite sans avoir perçu les effets financiers des avancements qu’ils ont obtenus entre cette date et celle de leur départ à la retraite. Alors qu’ils sont en droit d’attendre le règlement de cette dette au moment le gouvernement annonce le déblocage des salaires, ils sont royalement ignorés.

Leurs pensions du mois de janvier, contrairement à la promesse présidentielle, n’a subi aucune amélioration attendue du déblocage, encore moins de la revalorisation. 

Une injustice, selon Konan Dénis, dans la mesure où c’est un dû que l’Etat s’est engagée à honoré au moment opportun. Or, regrette-t-il, le ministre de la Fonction publique a tendance à la traiter comme une faveur.

«Il n’est pas exclu que le chef de l’Etat prévoit quelque chose pour eux en 2015», avait, en effet, dit le ministre de la Fonction publique, lors de sa conférence de presse du 16 janvier. Pour le secrétaire national du Cofretas, il n’est pas question de leur faire une faveur mais de payer aux 75000 retraités les avancements indiciaires impayés depuis 1988.

«Nous disons à notre ministre que nous ne pouvons pas accepter cet autre oubli (…) Lors de l’opération tiroir qu’il a initiée, n’a-t-il pas trouvé dans les tiroirs de la fonction publique le dossier des retraités à qui l’Etat doit de l’argent au titre des effets financiers des avancements ? N’a-t-il pas connaissance des recommandations du Forum social de 2012 qui demandent à l’Etat ivoirien de payer les effets financiers des avancements dus aux retraités depuis 1988 ?», s’est-il interrogé.

C’est pourquoi il demande, avec insistance, au ministre des fonctionnaires d’ouvrir les discussions sur ce dossier afin que le gouvernement «règle une fois pour toutes, cette dette envers les retraités».
 
Bruno Kouadio