« De nombreuses victimes des villages d'Agboville ne sont pas auditionnées », soutient le président des victimes

  • 27/06/2014
  • Source : AIP
Agboville - De nombreuses victimes des crises survenues en Côte d'Ivoire (1999-2011), résidant dans des villages du département d'Agboville, éprouvent des difficultés pour se faire identifier et auditionner par la Commission dialogue, vérité et réconciliation (CDVR) locale, a, jeudi, déploré Adou Dépo, le président de l'association des victimes et déplacés de guerre d'Agboville, dans un entretien avec la presse.

"Difficile, pour nombre de nos amis victimes dans les villages, de rallier Agboville", a fait savoir Adou Dépo dont le rôle est de servir de liaison et de convoyer les victimes des villages vers la CDVR locale, expliquant que les victimes rechignent à quitter leurs villages souvent situés à plusieurs kilomètres d’Agboville, le chef-lieu de préfecture.
 
"Le fait que nous soyons à notre cinquième identification pour certains, et cela sans suite", en ajoute à la démotivation des victimes, a-t-il fait savoir.
 
Il a lancé un appel afin qu'une équipe de la CDVR locale puisse effectuer le déplacement vers chaque localité, une fois que la population est sensibilisée et rassemblée.
 
Certes, plusieurs centaines de victimes ont pu venir se faire auditionner à Agboville mais un grand nombre demeure encore dans les villages, note le président des victimes qui souligne : "Nous sommes très souvent interpellés sur le terrain".
 
Tanauh Monique, secrétaire générale de la CDVR d’Agboville a promis de faire le point de la situation de l'identification des victimes, quand la situation le permettrait.
 
Pour l'heure, l'indisponibilité du président de la CDVR locale, Mgr Alexis Touably Youlo, rend difficile un bilan à un mois de la fin des auditions, a laissé entendre Mme Tanauh.
 
Dd/kkp/ask