Cybercriminalité : Les belges sont-ils les préférés des ''brouteurs''?

  • 03/08/2015
  • Source : Lebabi.net
Le phénomène des cybercriminels communément appelés "brouteurs" à Abidjan prend une telle ampleur que les ambassades sont débordées par le nombres de plaintes des victimes.

L'ambassade de Belgique a ainsi décidé de tirer la sonnette d'alarme sur ce phénomène inquiétant.
 
Selon Dh.be, la Belgique est loin d’être épargnée par le phénomène et aurait même été particulièrement ciblée ces dernières années.
 
L’ambassade de Belgique à Abidjan a décidé de tirer la sonnette d’alarme.
 
"Cela fait des années que nous réceptionnons presque tous les jours des plaintes de compatriotes floués. On essaie d’alerter les gens, de faire de la prévention via notre site internet, notre page Facebook mais cela n’arrête pas", déplore Sandrine Platteau, première secrétaire de l’Ambassade de Belgique à Abidjan.
 
"Des centaines de victimes belges se sont déjà manifestées. On a encore récemment eu le cas d’une personne qui a versé jusqu’à 20.000 €" poursuit-elle.
 
Selon elle, les "brouteurs" abusent de la crédulité de leurs victimes par le chantage à la webcam ou l’arnaque aux faux sentiments.
 
Où, dans un autre cas de figure, un(e) Belge croit tomber amoureux d’un Occidental en vacances ou en mission en Côte d’Ivoire. Lequel prétexte par la suite que sa carte visa a été volée, perdue ou qu’il a eu un grave accident suite auquel il doit se faire opérer en urgence pour demander à la victime d’envoyer de l’argent. Il y a aussi l’arnaque aux faux héritages, aux frais de passeports, visas. 
 
Après avoir soigneusement sélectionnées leurs "pigeons" sur réseaux sociaux, ils les séduisent et les poussent le plus souvent à se dénuder pour pouvoir ensuite les faire chanter. Plusieurs milliers d’euros sont à chaque fois exigés en échange de la non-diffusion des images compromettantes.
 
Les brouteurs ne sont pas des pros de la cybercriminalité, mais leurs différentes "techniques" continuent de faire des victimes. 

APR/LBB