Crise dans l'agro-business : Entre déstabilisation et sérénité des sociétés. La psychose s'installe au sein des populations

  • 13/01/2017
  • Source : Linfodrome
De la forte recommandation du gouvernement ivoirien à la vigilance et à la prudence, depuis le 28 décembre 2016, à l'arrestation des patrons de sociétés d'agro-business ces dernières heures, la crise dans ce secteur s'accentue.

En tout cas dans la pratique, contrairement à ce que le porte-parole du gouvernement, Bruno Nabagné Koné, avait promis, à savoir « qu'il ne s'agit pas de supprimer ces activités mais il y a une absence de visibilité sur les risques encourus par les populations », l’Exécutif est passé à une vitesse supérieure avec une surveillance de comptes bancaires. Un gros décalage qui crée la psychose au sein de la population. La Direction générale du Trésor et de la Comptabilité publique (Dgtcp) a pris à son compte la détermination du gouvernement contre le phénomène. Elle a même dressé une liste de 18 entreprises qu'elle a décidé de canaliser. Ce sont : Monhévéa.com, Respiidiaworlgroup, Maktub-Ivagrop, Agribiznet, Poly Agrobiz, Monsuccès, Ivoire Champs, Afrique au Champ, Greenweb consultant, Agricash, Cifide (Agrofinance), Gram's Sarl, Agribio Sarl, AgrielIvoire, Self Agronomix, Sa Agro-Biz, Leader Investissements et Arthur Coconut Mill. 

Selon des sources officielles, la Direction de la Police économique et financière a adressé, depuis le 5 janvier 2017, des courriers à des institutions financières concernant 27 sociétés d'agro-business exerçant en Côte d'Ivoire. Si des comptes bancaires sont ouverts dans les livres de ces compagnies au nom de 27 sociétés d'agro-business (aux 18 entreprises du Trésor public, s'ajoutent Monbonus.CI, Afrikanwebbusiness, Monintérêt, Agri IG, Eburnie Holding, Agrix Label, Agriproinvest, Genie agricole et Nouramba Group), la Police économique et financière leur exige ceci : « Si oui, mettre ces comptes bancaires sous surveillance avec interdiction de toute opération de débit ». Autrement dit, la Police économique et financière a demandé aux banques de bloquer les comptes des entreprises d'agro-business.

En conséquence, dans l'impossibilité de mener leurs opérations bancaires, ces entreprises ne peuvent pas satisfaire leurs clients-souscripteurs, et devront suspendre leurs activités ou fermer simplement. En tout cas, l'ambiance qui prévaut depuis la mise en garde gouvernementale, a déstabilisé le programme des entreprises ciblées. Par exemple Monhévéa.com a suspendu ses activités « plantations clé en main » depuis fin décembre 2016. Elles sont nombreuses les entreprises qui n'ont pas lancé d'activités en janvier 2017. Début janvier, la société Agrielivoire Sarl a communiqué sur son site, informant ses clients de la décision suivante : « Dans le cadre de la nouvelle dynamique de l’entreprise Agrielivoire Sarl, et suivant le communiqué du Conseil régional de l’épargne publique et des marchés financiers (Crepmf) sur « Les placements à haut risque et les arnaques » (…) La Direction générale Agrielivoire Sarl décide de ce qui suit : arrêt définitif et officiel de toute opération de souscription aux produits dits kits Agrielivoire ayant figuré sur le site web de l’entreprise, et sur les supports prospectus ; modification des activités de l’entreprise ; restructuration (...) Lire La suite sur Linfodrome

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