Crise à la MATCA : Des administrateurs plaident pour la tenue des élections

  • 21/10/2013
  • Source : Le Patriote
La Mutuelle d’Assurance des Taxis Compteurs d’Abidjan (MATCA) est, on le sait, depuis quelques temps, en proie à une crise qui oppose certains de ses membres.

 Pour éviter que la structure ne soit plombée par ce conflit, le ministre auprès du Premier ministre, chargé de l’Economie et des Finances, Mme Nialé Kaba, a nommé, il y a quelques jours, un administrateur provisoire à la tête de la Matca, M. Ba Amadou.
Il est, en fait, le quatrième administrateur provisoire que connaît la structure. S’ils ne contestent pas cette décision, qui vise à ramener le calme dans la maison, des administrateurs souhaitent vivement qu’elle aboutisse à des élections de nouveaux responsables de la Matca, comme les textes l’exigent. Pour eux, au regard, des normes de la CIMA (Conférence Internationale des Marchés d’Assurances), la Matca a déjà épuisé son quota d’administrateurs provisoires, qui se chiffre au maximum à deux.
« Vu l’expérience que nous avons de la gestion des différentes administrations provisoires, nous pensons honnêtement qu’il faut faire respecter et appliquer les décisions de justice pour que la Matca bénéficie de l’Etat de droit et de la bonne gouvernance que prône le président de la République afin d’éviter les troubles dans le milieu du transport», plaident-ils, tout en encourageant la ministre Kaba Nialé, à assainir la Matca. Pour ces administrateurs, si la Matca est aujourd’hui encore en proie à des difficultés, c’est la faute à l’ancien régime, qui a manœuvré en 2009, pour destituer Sidiky Bagayoko, élu PCA, suite au décès de Kassoum Coulibaly.
« L’ex-pouvoir a foulé aux pieds toutes les décisions de justice (15 au total) pour installer un Conseil d’administration fantoche. Ces décisions sont définitives à ce jour », regrettent ces administrateurs, qui fondent beaucoup d’espoir en Nialé Kaba. Ils espèrent, qu’avec elle, le cycle d’administrations provisoires prendra fin, et la Matca sera dotée de responsables élus selon ses textes.
 
Y. Sangaré