Crimes contre les journalistes/Audrey Azoulay (Dg UNESCO) : « La mort d’un journaliste ne devrait jamais signer la fin de la quête de vérité »

  • 02/11/2019
  • Source : Fratmat.info
« L’UNESCO rend comptables de leurs actes tous ceux qui mettent les journalistes en danger, tous ceux qui tuent des journalistes, et tous ceux qui ne font rien pour mettre fin à cette violence. La mort d’un journaliste ne devrait jamais signer la fin de la quête de vérité », a déclaré Mme Audrey Azoulay, Directrice générale de l’UNESCO à l’occasion de la Journée internationale de la fin de l’impunité pour les crimes commis contre des journalistes, 2 novembre 2019.

’est aujourd’hui 2 novembre, la journée internationale de la fin de l’impunité. Cette journée a été instituée en reconnaissance des profondes conséquences de l’impunité des crimes contre les journalistes. Ce sont plus de 1000 crimes de ce genre commis entre 2006 et 2017 qui ont été condamnés par l’Unesco. Seul un crime sur 10 aboutit à une condamnation de l’auteur, fait remarquer l’organisation. Ce qui fait de l’impunité la première cause de l’assassinat des journalistes à travers le monde.

C’est lors de sa 68ème Assemblée générale en 2013 que l’Onu a adopté, la résolution A/RES/68/163, qui proclame le 2 novembre « Journée Internationale de la fin de l’impunité pour les crimes commis contre les journalistes ». « Ce chiffre n’inclut pas les nombreux autres journalistes qui, quotidiennement, subissent des agressions non mortelles, y compris la torture, la disparition forcée, la détention arbitraire, l’intimidation et le harcèlement, que ce soit en situation de conflit ou non. En outre, il existe, pour les femmes journalistes, des risques spécifiques, notamment les agressions sexuelles », peut-on lire dans une note de l’Organisation des nations unies (Onu).

Au siège des Nations Unies, cette journée est marquée par une exposition de dessins de presse en mémoire à tous les journalistes assassinés dans l’exercice de leur métier. Et surtout à Ghislaine Dupont et Claude Verlon assassinés au Mali près de Kidal.

Salif D. CHEICKNA