CPI / Transfèrement de Blé Goudé : la CPI veut toujours Blé Goudé !

  • 03/12/2013
  • Source : Le Mandat
Charles Blé Goudé est au creux de la vague. Après la décision du gouvernement de juger l’ex-première dame, Simone Ehivet Gbagbo, la Cour pénale internationale (CPI) ne veut plus rien lâcher.

La juridiction internationale insiste, pour obtenir le transfèrement de Charles Blé Goudé. Dans l’affaire le Procureur contre ‘’l’ex-ministre de la rue’’, la Chambre préliminaire I de la Cour enfonce le clou, à travers une décision rendue publique, hier.
« Le juge unique de la Chambre préliminaire I de la CPI ordonne au greffier de la CPI de réitérer à la Côte d’Ivoire la demande d’arrestation et de remise de Charles Blé Goudé ainsi que de lui rappeler son obligation d’exécuter cette demande », a émis la juge, Silvia Fernández de Gurmendi, dans un document publié en anglais.

Tout en exigeant le transfèrement du prévenu extradé du Ghana, « le juge demande également aux autorités de la Côte d’Ivoire de présenter, au plus tard le lundi 13 janvier 2014, leurs observations sur le statut de la mise en œuvre de la demande d’arrestation et de remise de Charles Blé Goudé ». A cette allure, l’ex-bouillant responsable de la galaxie patriotique n’est pas sorti de l’ornière.
Pour rappel, dans un communiqué publié le 1er octobre dernier, la CPI soutient que Charles Blé Goudé aurait assumé la responsabilité pénale individuelle, en tant que co-auteur indirect, pour quatre chefs de crimes contre l'humanité, notamment le viol et d'autres formes de violence sexuelle, persécution, et autres actes inhumains, qui auraient été commis en Côte d’Ivoire entre le 16 décembre 2010 et le 12 avril 2011.

Deux ans après l’émission d’un mandat d'arrêt contre l’ancien ministre de la Jeunesse de Laurent Gbagbo et chef des jeunes patriotes, la CPI a donc décidé de lever les scellés sur ce mandat. Les juges ayant conclu qu'au lendemain des élections présidentielles de 2010, les forces pro-Gbagbo ont attaqué les populations civiles qu'elles pensaient être des partisans du candidat de l'opposition, Alassane Ouattara, à partir du 28 novembre 2010.
 
FBI