Couvre-feu: L'OIDH condamne les violences policières perpétrées

  • 26/03/2020
  • Source : Afrique sur 7
L’Observatoire ivoirien des droits de l’homme (OIDH), condamne la barbarie perpétrée par les agents des forces de l’ordre sur des citoyens pris en flagrant délit de violation du couvre-feu instauré par le gouvernement dans le cadre de la lutte contre la propagation du Covid-19.

Couvre-feu : l'OIDH condamne les actes de violences sur des citoyens

C’est un sujet qui polarise l’actualité depuis l’entrée en vigueur, mardi dernier, du couvre-feu instauré par les autorités visant à limiter la propagation en Côte d’Ivoire de la maladie à coronavirus.

« Ce 24-25 mars 2020, au terme de la première nuit de couvre-feu, l'OIDH a observé avec regret et indignation que certains éléments des forces de l'ordre se sont livrés à des actes d'une extrême violence sur certains citoyens », a dénoncé l’organisation dans une déclaration relayée sur les réseaux sociaux.

Des internautes en colère, n’ont cessé de dénoncer la barbarie utilisée comme moyens de répression par les forces de l’ordre, lors du jour 1 du couvre feu, contre des contrevenants à cette mesure gouvernementale.

Pour l’OIDH, l'état d'urgence décrété dans le cadre de la lutte contre le Covid 19 en Côte d'Ivoire est une situation d'exception encadrée par une légalité d'exception et celle-ci ne doit se confondre avec l'état de siège ou la situation de conflit armé.

« D'ailleurs, même en ces hypothèses où des restrictions plus importantes aux libertés publiques sont admises, la torture et les traitements inhumains sont formellement interdits et prohibés », a rappelé l’organisation dirigée par Eric-Aimé Semien .

Non sans indiquer qu' il existe plusieurs manières de sensibiliser ou de sanctionner des populations réfractaires aux mesures de couvre-feu au nombre desquelles, les poursuites judiciaires annoncées par le président de la République conformément à l'art 8 de la loi sur l'état d'urgence.

Invitant à cet effet les forces de l'ordre au respect de la « dignité humaine conformément à leur mandat de protection des droits humains ».

Toutefois, précise le communiqué, l' OIDH regrette le non-respect des mesures prises par le gouvernement. Et de ce fait, encourage l’ensemble de la population ivoirienne au respect des différentes mesures annoncées par les pouvoirs publics qui permettraient, si elles sont scrupuleusement observées, la rupture de la dynamique de propagation du Covid-19 en Côte d’Ivoire.