Côte d’Ivoire : un commissariat attaqué par des hommes en armes dans la commune d’Abobo, à Abidjan

  • 27/09/2017
  • Source : Jeune Afrique avec AFP
Des hommes armés ont attaqué mardi un commissariat de police dans la commune populaire d'Abobo, dans le nord d'Abidjan, a-t-on appris de source sécuritaire. Ils se sont emparés d'armes, sans faire de blessés.

« Des individus armés ont attaqué le commissariat du 34e arrondissement à Abobo sans faire de dégâts corporels (pas de blessés). Ils ont mis les policiers en fuite. Ils se sont emparés d’armes », a affirmé une source sécuritaire sous couvert d’anonymat.

À proximité du commissariat, plusieurs témoins ont indiqué ne rien avoir remarqué. « On était là. On n’a pas entendu de coups de feu ni rien. C’est après qu’on nous a dit qu’il s’était passé quelque chose », a indiqué un homme, dont le commerce est situé en face du commissariat. « On nous a dit que des jeunes étaient venus en moto et se sont emparés des armes ».

Les pro-Gbagbo accusés par les autorités

Cette attaque vient s’ajouter à une liste qui ne cesse de l’allonger ces dernières semaines. Le 19 juillet, des hommes armés avaient pris d’assaut l’école de police d’Abidjan, dans la commune de Cocody, s’emparant d’armes avant une fusillade avec les forces de l’ordre pendant leur fuite qui avait fait un mort chez ces derniers à Yopougon. Au moins quatre autres attaques – moins importantes car sans blessés – avaient suivi : Azaguié (22 juillet), Fresco (29 juillet), Adzopé (4 août) et Songon (3 septembre).

Affirmant détenir des preuves, les autorités et le président Alassane Ouattara lui-même ont dénoncé l’action de « déstabilisateurs » en exil proches de l’ancien président Laurent Gbagbo, actuellement jugé par la CPI à La Haye. Ces derniers ont vigoureusement démenti, balayant des accusations « loufoques ».

Recrudescence de violences

En parallèle de ces attaques, trois évasions, dont deux spectaculaires, ont eu lieu au pénitencier de Katiola, où se sont évadés une centaine de détenus le 3 septembre dernier. Cinq jours plus tard, 20 prisonniers...