Cote d’Ivoire : Risques d’enlisement du procès de Simone Gbagbo

  • 10/03/2017
  • Source : Bénin Monde Infos
Le procès de Simone Gbagbo pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité dans la crise postélectorale de 2010-2011 en Côte d’Ivoire, ouvert en mai 2016, se poursuit à la cour d’assises à Abidjan.

Alors que la vérité est très attendue dans ce procès, les avocats de l’ex-première dame ivoirienne démissionnent. Ceux commis d’office font actuellement face à des difficultés. Ces imprévus constituent  une menace à la suite du procès.

Les avocats commis sont mécontents de la façon le procès de Simone Gbagbo est conduit à la cour d’assises d’Abidjan. Et pour cause, un ensemble de dysfonctionnements font profiler un blocage à l’horizon. Ces éléments ont fait réagir le bâtonnier Claude Maintenon, un des avocats commis d'office à la défense de Mme Gbagbo à la sortie de l’audience le 08 mars dernier.

Selon le bâtonnier, la défense manque d’abord des moyens requis pour la défense de l’accusée alors que lui et ses collègues ont été constitués d’office par le tribunal. Il est alors incompréhensible qu’ils n’aient pas le nécessaire pour le travail. L'actuelle équipe de défense estime notamment « ne pas être sur le même pied d'égalité avec l'accusation », à qui elle reproche de ne pas lui avoir transmis toutes les pièces en sa possession.

Hormis ces points, il y a la requête de Me Rodrigue Dadjé portant témoignage de certaines personnalités ivoiriennes actuelles, restée sans suite.  Dans un premier temps, le procureur Aly Yéo a donné son accord.  

Mais  à l’ouverture de la séance en novembre 2016, ces personnalités, dont Guillaume Soro, leader de la rébellion des forces nouvelles au moment des faits, ne se sont pas présentées. C’est pourquoi les avocats de Mme Gbagbo se sont retirés du procès. Mais la constitution d’office d’une défense est loin de régler le problème.

Aussi, depuis le retrait des avocats fin novembre, le procès n’a connu que des suspensions  et des reports interminables...