Côte d’Ivoire: rencontre lundi entre le parti pro-Gbagbo et le parti au pouvoir

  • 08/12/2013
  • Source : AFP
ABIDJAN - Le parti du président ivoirien Alassane Ouattara, le Rassemblement des républicains (RDR) et le Front populaire ivoirien (FPI, opposition) de Laurent Gbagbo se rencontreront lundi à Abidjan, deux ans après la sanglante crise postélectorale de 2010-2011, ont annoncé dimanche ces deux partis.



Le FPI est à l’initiative de la rencontre, qui se tiendra à 14H00 GMT au siège du RDR, ont indiqué à l’AFP des responsables des deux partis. La dernière réunion formelle entre les deux formations s’était tenue il y a des années.

"Nous devons solder tout le contentieux de la crise électorale et aborder toutes les questions qui nous semblent importantes pour y parvenir", a déclaré Laurent Akoun, le secrétaire général et porte-parole du FPI. "Il y a une dimension symbolique. C’est eux l’opposition, nous sommes au pouvoir. Le monde doit savoir que le pouvoir n’est pas opposé à la discussion", a commenté Joël N’Guessan, le porte-parole du RDR.

La rencontre "permettra de voir quel est l’état d’esprit (du FPI) par rapport à Alassane Ouattara", a ajouté M. N’Guessan.Aucun de ces deux hommes n’a pu préciser la date de lma dernière rencontre entre les deux partis. M. Akoun pense à 2002, M. N’Guessan à 1995-1996.Le FPI avait rencontré fin septembre le gouvernement ivoirien, déjà dans une démarche de réconciliation.

Alassane Ouattara a récemment rejeté la tenue d’états généraux de la République, proposés par le FPI dans la même logique, qu’il a qualifiés de
"perte de temps".La Côte d’Ivoire a connu une décennie de violences politico-militaires, qui ont fait des milliers de mort de 2000 à 2011. Le pays a subi une partition de 2002 à 2011, quand le Nord était sous contrôle d’une rébellion favorable à Alassane Ouattara et opposée à Laurent Gbagbo.

Le RDR a malgré tout fait partie de gouvernements d’union nationale du pouvoir FPI de 2002 à 2010.La refus de M. Gbagbo de reconnaître la victoire M. Ouattara à la présidentielle de 2010 a provoqué cinq mois de crise sanglante, durant laquelle plus de 3.000 personnes ont péri.

Laurent Gbagbo est actuellement détenu à La Haye, où il a été transféré fin 2011, accusé de crimes contre l’humanité par la juridiction internationale.

jf/de