Côte d’Ivoire: Ouattara évoque de nouvelles libérations de détenus pro-Gbagbo

  • 06/01/2014
  • Source : AFP
ABIDJAN- Le président ivoirien Alassane Ouattara a évoqué lundi de nouvelles "mesures d’élargissement" de détenus de la crise postélectorale afin de favoriser "le retour d’une paix définitive" dans le pays.

"J’ai demandé au Garde des sceaux que la justice examine à nouveau d’autres mesures d’élargissement", afin de favoriser le "retour d’une paix définitive dans notre pays", a déclaré M. Ouattara, répondant aux voeux du corps diplomatique au cours d’une cérémonie au palais présidentiel.
 
M. Ouattara avait déjà évoqué "une mise en liberté provisoire" de certains détenus de la crise postélectorale, dans son discours de Nouvel An.
 
Les diplomates étrangers en Côte d’Ivoire ont souhaité "une mise en liberté provisoire" de certains détenus de la crise postélectorale, et salué les efforts en faveur de la réconciliation promis en 2014 par M. Ouattara.
 
"Les membres du corps diplomatique saluent votre intention de continuer au cours de l’année 2014 les efforts en faveur de la réconciliation", a déclaré le nonce apostolique, Mgr Joseph Stiteri, doyen du corps diplomatique.
 
Mgr Stiteri a également demandé "la poursuite du dialogue avec l’opposition politique et la mise en liberté provisoire d’autres détenus de la crise postélectorale".
 
Début août, la justice avait accordé la liberté provisoire au Franco-Ivoirien Michel Gbagbo, le fils de l’ex-président Laurent Gbagbo, à Pascal Affi N’Guessan, ex-patron de l’ancien parti au pouvoir, le Front populaire ivoirien (FPI), et à Justin Koua, responsable de la jeunesse du FPI, ainsi qu’à une dizaine de cadres de ce parti.
 
Des dizaines de pro-Gbagbo sont détenus en liaison avec la crise postélectorale.Plus de 3.000 personnes sont mortes entre décembre 2010 et avril 2011, après que M. Gbagbo eut refusé de reconnaître la victoire de son rival Alassane Ouattara à l’élection présidentielle de novembre 2010.
 
Laurent Gbagbo est emprisonné à La Haye dans l’attente de son procès pour "crimes contre l’humanité" devant la Cour pénale internationale (CPI).
 
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