Côte d'Ivoire : mise en place d'observateurs pour réduire la violence armée dans le pays

  • 15/08/2013
  • Source : Xinhua

Le secrétaire exécutif de la Commission de lutte contre la prolifération des armes légères et de petit calibre en Côte d'Ivoire (COMNAT-ALPC), Anzian Koidja, a fait état mercredi à Abidjan de la mise en place d'observateurs pour réduire la violence armée dans le pays.

Selon M. Koidja, l'Observatoire sur la violence armée est en pleine extension sur plus de 107 communes et villes après la mise en oeuvre et l'évaluation de la phase pilote.

"Ces observateurs ont été formés sur la procédure de collecte, d'enregistrement, de codification, de transfert des données de l'Observatoire et sur la procédure de certification des données ou incidents liés à la violence armée", a-t-il indiqué.

A en croire celui-ci, la poursuite de ces séances de formation devrait permettre de couvrir toute l'étendue du territoire pour appuyer le gouvernement dans la lutte contre la circulation et la prolifération illicite des armes légères et de petit calibre.

Dans le cadre de la mise en oeuvre de son plan d'action national, la COMNAT-ALPC s'est dotée d'un pool d'observateurs sur la violence armée.

Selon les responsables de cette structure, il s'agit d'initier un système d'alerte et de veille en matière de sécurité communautaire qui permet une cartographie, voire une véritable photographie de la violence armée dans une aire géographique prédéterminée.

Pour ceux-ci, il s'agit également un véritable outil de diagnostic participatif des communautés locales de base en matière de sécurité, de développement et paix.

"C'est un outil opérationnel d'aide à la décision en vue d'appuyer et de consolider la coordination et l'orientation des interventions dans la lutte contre la prolifération des armes légères et de petit calibre et la prévention de la violence armée", notent-ils.

La COMNAT-ALPC a piloté une opération de dépôts volontaires d'armes par les ex-combattants de la crise post-électorale de 2010 et 2011 qui a permis de "retirer de la circulation près de 2.000 armes, plus de 300.000 munitions et de marquer 3.000 armes de la police nationale".

La Côte d'Ivoire tente de sortir d'une décennie de crise militaro-politique marquée par une prolifération des armes sur l'ensemble du territoire national.