Côte d'Ivoire / Marche du 22 octobre: Le gouvernement et l'opposition se défient...

  • 21/10/2016
  • Source : Lebabi.net
Le« giga meeting » du samedi 22 octobre, annoncé en grande pompe par le front du refus, organisateur de la marche contre la constitution Ouattara, à la place Figayo de Yopougon semble connaitre une défiance.

En effet, à cette même date, le pouvoir et ses soutiens lancent également leur premier meeting de campagne au stade Félix Houphouët-Boigny, en présence d’Alassane Ouattara.

 

Danièle Boni Claverie, lors d’un bilan d’étape, ce jeudi 20 octobre 2016, au cours d’une conférence de presse, a indiqué que ce meeting de Yopougon sera l’occasion de lancer de nouveaux mots d’ordre pour la suite de la bataille. Elle a indiqué que malgré tous les obstacles des autorités, la manifestation de jeudi, « qui a mobilisé un millier de personnes à Abidjan, est un succès, une victoire ».

 

Abou Drahamane Sangaré du FPI a expliqué que « ce n’est pas une affaire de camp politique mais une affaire de la Côte d’Ivoire », alors que le Professeur Mamadou Koulibaly a été beaucoup plus tranchant.

 

« Il faut que les militants soient conscients que sur ce type de champ de bataille, si votre leader est emporté, s’il tombe, s’il disparaît, le principe de base du combattant, c’est de continuer le combat. Ne vous posez pas la question : ‘’il est où ?’’ Là où vous devez aller, vous êtes tombés d’accord d’y aller, vous y allez quand même. Et ce matin les gens qui étaient là ont continué. (…) Le chemin que nous montrons, c’est la désobéissance à une autorité qui ne doit pas faire ce qu’elle a envie de faire », a conseillé le Professeur.

 

Ce qui augure de lendemains houleux en Côte d’Ivoire.D’ailleurs, certains craignent même un regain de tension dans ce pays d’Afrique de l’Ouest, d’autant que ce samedi 22 octobre, le pouvoir et ses soutiens lancent également leur premier meeting de campagne au stade Houphouët-Boigny, en présence du chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara. L’enjeu étant certes celui de la mobilisation, mais certains observateurs redoutent qu’un camp soit tenté de déstabiliser le meeting de l’autre, ce qui pourrait bien dégénérer.

 

Emeraude ASSAH