Côte d’Ivoire : les entreprises de presse demandent l’annulation de leurs arriérés d’impôts

  • 26/09/2016
  • Source : Agence Ecofin
Un allègement fiscal. Telle est la demande formulée par les patrons de presse de Côte d’Ivoire au terme du séminaire qui les a réunis les 22 et 23 septembre 2016 à Yamoussoukro.

Ils sollicitent ainsi auprès du gouvernement une réforme fiscale qui va permettre aux entreprises de presse de bénéficier de plusieurs mesures, au nombre desquelles l’annulation du stock d’arriérés d’impôts depuis la création des entreprises jusqu’au 31 décembre 2016, l’éligibilité de celles-ci à la procédure de remboursement de la Taxe sur la valeur ajoutée (Tva), l’exonération d’une durée de 3 ans sur la patente, le bénéfice industriel, commercial pour les impôts de borne forfaitaire et sur les salaires.

Le rapport du séminaire de Yamoussoukro indique que les entreprises de presse ivoiriennes sont soumises à un traitement fiscal « trop lourd ». Il faut donc un allègement fiscal pour « favoriser l’essor et la viabilité » de ces entreprises. Telle était la substance de ce séminaire qui s’est déroulé sous le thème : « Du papier à l’audiovisuel et au numérique : quelle réforme fiscale pour favoriser l’essor et la viabilité des entreprises de presse en Côte d’Ivoire ».

Le séminaire a notamment permis de mesurer combien la presse écrite ne cesse de régresser en Côte d’Ivoire. En effet, les ventes des journaux sont en baisse depuis l’an 2000. « En 5 ans, la vente des quotidiens nationaux a enregistré une chute de 59%, passant de 26 810 252 exemplaires en 2011 à 10 999 073 en 2015 », indique le rapport du séminaire.

La presse en ligne ne se porte guère mieux car, sur ce segment, beaucoup d’entreprises évoluent encore dans l’informel.