Côte d’Ivoire : les autorités interpellées sur les attaques répétées contre les policiers et gendarmes

  • 07/12/2016
  • Source : Lebabi.net
La Commission nationale des droits de l'homme de Côte d'Ivoire (CNDHCI) a interpellé, lundi, les autorités compétentes sur les attaques répétées de populations civiles sur des agents des forces de l'ordre et de sécurité, invitant le gouvernement à identifier les auteurs et à les traduire devant la justice.

La présidente de la CNDHCI, Namizata Sangaré, a indiqué qu'elle suit "attentivement avec une attention particulière la recrudescence des cas graves de violations des droits de l'homme et des atteintes au droit à la vie" perpétrés contre les éléments des Forces de défense et de sécurité nationales, notamment de la police et de la gendarmerie nationale au cours de ces trois derniers mois.

Mme Namizata a déploré "ces actes qui portent atteinte au droit à la vie et à des symboles incarnant l'Etat de droit" et invité les autorités compétentes à "améliorer les conditions de travail des forces de l'ordre, à faire toute la lumière sur ces graves atteintes aux droits de l'homme, à identifier leurs auteurs et les traduire devant les juridictions".

Le 1er décembre, deux gendarmes en patrouille ont été assassinés par des bandits à Gbanhui, sur l'axe Bondoukou-Bouna (nord-est).

Au mois de novembre seul, quatre gendarmes ont été tués ou assassinés. Le commissariat de police du quartier Dioulabougou, à Yamoussoukro, a été saccagé par la population, suite au décès d'un jeune homme qui a tenté de s'échapper en sautant du cargo de la police.

Le 2 septembre, à Mankono (nord, 455 km d'Abidjan), un sergent de police, Bénié Marie André Joseph, a reçu mortellement une balle à l'abdomen pendant un contrôle de routine. Son collègue, Coulibaly Tiemon, venu à sa rescousse, a reçu lui aussi une balle en pleine cuisse.

Pour tous ces faits, la CNDHCI invite les autorités à "faire toute la lumière sur ces graves atteintes aux droits de l'homme, à identifier leurs auteurs et à les traduire devant les juridictions".

Avec Xinhua