Côte d'Ivoire : le PDCI réclame une vice-présidence pour « tempérer » le pouvoir présidentiel, rapporte la presse

  • 23/12/2013
  • Source : APA
Le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI, ex-parti unique) réclame un poste de vice-président pour « tempérer » le pouvoir présidentiel, rapporte la presse ivoirienne dans sa livraison de lundi, parvenue au bureau de APA.

« Un poste de vice-président pour tempérer le pouvoir présidentiel est nécessaire », affirme l'Inspecteur général d'Etat, Niamien N'goran à la Une du quotidien Le Nouveau Réveil.
 
Selon ce journal, Niamien N'Goran, par ailleurs Coordonateur et président du Comité d'organisation du 12 congrès du PDCI, organisé début octobre dernier, s'exprimait dimanche à la tribune de l'ONG, la Fondation Atouuu, présidée par Zié Coulibaly. 
 
« Une vice-présidence de la République, élue sur le même ticket que le Président permettrait d'assurer l'intérim au sein de l'exécutif et de mettre fin à un système hybride qui fait appel au pouvoir législatif à cet effet », a expliqué M. N'goran en soulignant que « cette disposition de la constitution ne respecte pas le principe de la séparation des pouvoirs ». 
 
« La garantie de la séparation des pouvoirs devrait notamment découler, pour le législatif, de la possibilité pour lui d'exercer son rôle sur l'exécutif à travers l'examen de la moralité et la probité des personnalités pressenties pour assurer de hautes fonctions publiques » a-t-il poursuivi. « La réconciliation par l'amnistie n'est pas efficace », a soutenu Niamien N'goran lors de cette 2ème édition de la remise du « prix atouuu pour la réconciliation ».
 
« Je rejoins Bédié et Ouattara », annonce pour sa part à cette même occasion, Laurent Dona Fologo, l'ex-Secrétaire général du PDCI. Pour lui, Bédié et Ouattara ont réussi à faire la paix, leurs adeptes n'ont plus de raison de ne pas suivre leur exemple. Il dit ne pas avoir de « honte » à saluer ceux qui font la paix.
 
Le Nouveau Réveil publie également l'appel de M. Fologo aux « faucons du Front populaire ivoirien (FPI) », le parti de l'ancien Chef de l'Etat, Laurent Gbagbo dont il a été l'un des partisans.
 
Pour le quotidien L'Inter, Laurent Dona Fologo et Niamien N'goran ont étalé au cours de cette tribune « leurs divergences » à propos de la réconciliation nationale.
 
Les journaux quotidiens ivoiriens, reviennent également sur la tournée du Président du Front populaire ivoirien (FPI), Pascal Affi N'guessan dans la région de Bounkani (Bouna) où il avait été détenu après la fin de la crise post électorale.
 
« Affi frappe un grand coup à Bouna », affiche Notre Voie en faisant référence au meeting de clôture de M. Affi N'guessan le samedi dernier dans cette ville, quand L'Intelligent d'Abidjan fait des révélations sur les bodyguards qui « ont sauvé Affi N'guessan ». 
 
Après sa visite à la prison de Bouna, Affi N’Guessan a déclaré selon Notre Voie que « la roue de la vie tourne ». Le Président du FPI a été interdit la semaine dernière de tenir un meeting à Doropo dans la région de Bouna.
 
L'Inter, note, que les discussions entre le pouvoir et le FPI divisent les exilés pro-Gbagbo. «Pickass et Englobal s'empoignent », révèle le confrère qui ajoute qu'à Yopougon, les jeunes réclament Blé Goudé au Ministre d'Etat, ministre de l'intérieur et de la sécurité, Hamed Bakayoko.
 
L'Expression, s'intéresse de son côté à la crise post électorale en replongeant son lectorat dans le secret des négociations entre « Alassane Ouattara et Laurent Gbagbo » au plus fort de cette crise qui a fait au moins 3000 morts. 
 
Ce journal croit savoir ce que Ouattara avait promis à Laurent Gbagbo afin qu'il accepte de céder le pouvoir. Dans les mêmes colonnes de L'Expression, le Ministre d'Etat, Hamed Bakayoko révèle ses « relations avec Gbagbo depuis la Haye ».