Côte d’Ivoire : le parti de Gbagbo réclame le retour sécurisé des exilés, à 4 mois de la présidentielle

  • 26/06/2015
  • Source : Xinhua
A quatre mois de l'élection présidentielle, le Front populaire ivoirien (FPI), de l'ex- président Laurent Gbagbo, demande "avec insistance" au gouvernement ivoirien de faciliter le retour de tous les Ivoiriens encore en exil suite aux violences post-électorales de 2010-2011.

 "Le FPI demande avec insistance au gouvernement de tout mettre en oeuvre pour le retour sécurisé et dans la dignité de tous les exilés ivoiriens", indique jeudi un communiqué signé du secrétaire général par intérim, Firmin Krékré.

Au plus fort de la crise post-électorale, près de 300.000 Ivoiriens, majoritairement des partisans de Laurent Gbagbo, ont trouvé refuge dans les pays de la sous-région et même en Europe pour les plus fortunés.

Selon le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés ( HCR), au moins 25.000 vivent encore dans ces pays, notamment au Liberia, au Ghana et au Togo. Pour le FPI, "ces réfugiés hésitent à rentrer chez eux en raison de l'insécurité, des expropriations dont ils ont été victimes, de la justice des vainqueurs et d'un avenir politique incertain".

Le président ivoirien Alassane Ouattara ne cesse d'appeler les Ivoiriens en exil à regagner "sans crainte" leur pays. Le HCR a conduit plusieurs opérations de rapatriement volontaire à partir du Liberia mais également du Ghana et du Togo et grâce à la reprise du dialogue politique entre l'opposition et le gouvernement ivoirien plusieurs cadres du FPI sont rentrés au pays.

La Côte d'Ivoire organise en octobre une élection présidentielle pour consolider la paix et la réconciliation nationale après la crise post-électorale qui a fait au moins 3.000 morts officiellement. Laurent Gbagbo est en détention à La Haye dans l'attente de son procès devant la Cour pénale internationale (CPI) pour "crimes contre l'humanité".

A Abidjan, certains de ses partisans, dont son épouse Simone, ont été condamnés à de lourdes peines de prison pour "attentat contre l'autorité de l'Etat, participation à un mouvement insurrectionnel et trouble à l'ordre public" ou encore "coalition de fonctionnaires" et d'autres attendent d'être jugés par la justice ivoirienne.