Côte d'Ivoire : la réconciliation est une "urgence nationale" pour le parti de Gbagbo

  • 05/12/2013
  • Source : Xinhua
Le Front populaire ivoirien ( FPI) de l'ancien président ivoirien Laurent Gbagbo a indiqué que la réconciliation en Côte d'Ivoire est une "urgence nationale" deux ans après la crise post-électorale, appelant le gouvernement à en faire sa "priorité".

"Le gouvernement doit privilégier la réconciliation nationale, c'est le programme d'aujourd'hui et l'urgence nationale", a déclaré mercredi le président du FPI, Pascal Affi N'guessan lors d' une conférence de presse à Abidjan.
Pour M. Affi qui tenait sa première conférence de presse depuis sa mise en liberté provisoire le 5 août, la réconciliation nationale en Côte d'Ivoire est "en panne" faute de "volonté politique". La "priorité" du gouvernement doit être la réconciliation nationale pour créer un "environnement socio- politique apaisé" en vue de la relance économique du pays, a-t-il noté.
 
"La réconciliation nationale doit se faire dans la vérité de tout ce qui s'est passé et non dans une vérité tronquée", souligne Pascal Affi N'guessan qui réitère sa proposition de la tenue des " états généraux de la République". Selon lui, "seuls les états généraux de la République" peuvent déboucher sur des "décisions consensuelles" pour permettre aux Ivoiriens de "tourner la page" de la crise.
 
Cependant, lors de la récente visite du président ivorien Alassane Ouattara dans le centre du pays, le président a estimé que "c'est une perte de temps" d'organiser les "états généraux de la République" et a appelé l'opposition à plutôt préparer les prochaines élections présidentielles qu'il a annoncées pour octobre 2015.
Lors de l'élection présidentielle en 2010, le refus de Laurent Gbagbo de reconnaître la victoire d'Alassane Ouattara est à l' origine de la crise. Gbagbo a été arrêté et transféré à La Haye devant la Cour pénale internationale (CPI) pour "crimes contre l' humanité".

Au moins 80 de ses partisans dont son épouse Simone Gbagbo et Pascal Affi N'guessan sont poursuivis pour divers crimes par la justice ivoirienne pour leur rôle supposé dans les violences qui ont fait 3.000 morts dans le pays.