Côte d’Ivoire: la France offre 500 armes légères pour lutter contre le "grand banditisme"

  • 17/11/2013
  • Source : AFP
ABIDJAN, La France a renouvelé samedi son appui à la réforme du secteur de la sécurité en Côte d’Ivoire en remettant aux autorités 500 pistolets automatiques pour lutter contre le "grand banditisme", deux ans après la crise post-électorale marquée par des violences.

Le ministre français de l’Intérieur, Manuel Valls a, au cours d’une brève cérémonie à l’école de police d’Abidjan, remis aux ministres ivoiriens de l’Intérieur Hamed Bakayoko et de la Défense Paul Koffi Koffi, les armes ainsi que des ordinateurs.
 
"L’appui de la France dans la réforme du secteur de la sécurité en cours est vivement apprécié au plus haut niveau de l’Etat. La cérémonie qui nous réunit ce matin consacre la remise de 50 ordinateurs et de 500 pistolets à la police nationale et à la gendarmerie", a affirmé M. Bakayoko.
 
Selon lui, "les 250 pistolets qui reviennent à la police dans le partage, (nous) permettront de "lutter contre le grand banditisme".
 
Le ministre ivoirien a également plaidé pour "le renforcement des capacités des services de renseignements", en vue "d’anticiper et (de) faire face aux menaces qui ont plusieurs visages aujourd’hui".
 
"Je répondrai évidemment toujours très positivement à vos demandes, la formation des forces de sécurité, pour qu’elles quadrille encore davantage le terrain et lutte contre toutes les formes d’insécurité et de délinquance, l’usage de la vidéo protection", a répondu Manuel Valls, ministre français de l’Intérieur.
 
Début novembre 2011, la France avait marqué la reprise de sa coopération avec les forces de sécurité ivoiriennes en leur remettant une trentaine de véhicules, au sortir de la crise post-électorale.
 
En avril 2012, le Conseil de sécurité de l’ONU avait prolongé d’un an les sanctions contre la Côte d’Ivoire mais en aménageant l’embargo sur les armes pour permettre aux forces de sécurité du pays de s’entraîner.
 
Elu président en novembre 2010, Alassane Ouattara est arrivé au pouvoir - que refusait de lui céder l’ex-président Laurent Gbagbo - grâce à l’intervention décisive de l’armée française. Après une décennie Gbagbo marquée par de vives tensions, les relations Paris-Abidjan sont depuis lors au beau fixe, et une coopération intense a repris, notamment dans les domaines économique et militaire.
 
eak/jpc