Côte d'Ivoire : l'administration financière menacée de paralysie enraison de grève

  • 06/09/2014
  • Source : Xinhua
L'administration financière ivoirienne est menacée de paralysie en raison d'une grève de trois jours projetée par la Coordination des syndicats du ministère de l'Economie et des Finances "en guise d'avertissement".

La grève devrait toucher tous les services publics relevant du ministère de l'Economie, des Finances et du Budget, de mardi à jeudi.
 
"A l'issue de cet avertissement, nous nous réservons le droit d'opter pour un arrêt total de travail et pour une durée illimitée, si aucune solution n'est trouvée à nos préoccupations", préviennent les syndicalistes.
 
A en croire ceux-ci, des négociations entamées depuis plus d'un an avec la hiérarchie concernant la plate-forme revendicative liée notamment à des avantages financiers, s'est soldée par un échec.
 
Les syndicalistes notent toutefois qu'une place est ouverte au dialogue, et que l'arrêt de travail interviendra si rien n'est fait.
 
La Coordination des syndicats du ministère de l'Economie et des Finances regroupe 16 formations syndicales de plusieurs secteurs dont la douane, le trésor et les impôts.
Par ailleurs, les agents du ministère du commerce, de l'artisanat et de la promotion des Petites et moyennes entreprises (PME) menacent de débrayer dans les jours à venir.
 
Lors d'un entretien avec des médias, le secrétaire général du Syndicat national des agents du ministère du commerce de Côte d'Ivoire (Synamic-CI) Patrice Toto a déclaré qu'ils remettront sur la table leur mot d'ordre de grève suspendu en octobre 2013 si la signature du décret portant leurs indemnités reste, toujours, en souffrance.
 
M. Toto a en outre demandé la mise en place d'un "bon profil de carrière interne" au sein du ministère qui fera la promotion des agents et réglera, selon lui, les injustices et les frustrations dans la gestion de leur carrière.
 
Plusieurs usagers des services de l'administration financière et commerciale ont exprimé leur inquiétude face à cette menace de blocage et souhaite un "triomphe" du dialogue entre syndicalistes et autorités.