Côte d’Ivoire: deuxième réforme de la commission électorale en un mois

  • 15/05/2014
  • Source : AFP
Abidjan - Le gouvernement ivoirien a annoncé mercredi une nouvelle réforme de la Commission électorale indépendante (CEI) après le rejet par l’opposition de la dernière composition de l’institution en charge de la présidentielle de 2015, la jugeant déséquilibrée.

Cette nouvelle "monture" proposée un mois après la dernière adoptée par le gouvernement, "est le fruit d’un consensus après un entretien avec les partis de l’opposition", a affirmé le ministre de l’Intérieur Hamed Bakayoko.
 
"La nouvelle commission électorale sera composée de 17 membres", contre 13 pour la dernière, a-t-il fait savoir à l’issue du conseil des ministres.
 
Elle comprendra 1e représentant du président de la république, 4 représentants de l’administration, 4 de la société civile, 4 pour les partis politiques au pouvoir, 4 pour l’opposition", a poursuivi le ministre.
 
Le représentant du chef de l’Etat sera le président de cette commission, a-t-il annoncé, indiquant que le projet de loi sera défendu le 19 mai devant les députés.
 
Dans la dernière réforme, le nombre des membres de la commission électorale était de 13 dont quatre étaient nommées par la présidence et le gouvernement, trois par la majorité, trois par l’opposition et trois par la société civile.
 
Cette composition avait était critiquée par l’opposition dont le Front populaire ivoirien (FPI) de l’ancien président Laurent Gbagbo, qui a dénoncé une "surreprésentation" du pouvoir qui risque de menacer, selon elle, l’"indépendance" de la commission électorale.
 
La nouvelle CEI "doit surtout permettre d’ôter le spectre de la contestation et de la violence qui entoure les élections dans notre pays", a écrit Le groupe parlementaire du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), grand allié de M. Ouattara, dans un communiqué.
 
La réussite de la prochaine élection présidentielle est impérative pour tous les acteurs impliqués en Côte d’Ivoire, afin d’apaiser définitivement un pays ayant connu une décennie de crise politico-militaire, ponctuée par des violences postélectorales en 2010-2011, qui ont fait plus de 3.000 morts.
 
eak/jpc