Côte d’Ivoire: 21 cas de viols sur mineurs recensés en 2019 (ONG)

  • 30/11/2019
  • Source : APA
Le Groupe des organisations féminines pour l'égalité Hommes-Femmes (GOFEHF), une ONG, a dénoncé vendredi à Abidjan la récurrence des violences sexuelles en Côte d'Ivoire révélant que près de vingt-et-un cas de viols sur mineurs ont été recensés dans le pays en 2019.

« Chaque année, au moins un cas  de viol sur un enfant est signalé dans toutes les régions de la Côte d'Ivoire. Au cours de cette année 2019, de nombreux cas de viols sur mineurs ont été enregistrés dans différentes localités du pays. Les statistiques montrent clairement que le phénomène de viols des enfants ces derniers temps prend une proportion inquiétante. Ainsi, 21 cas de viols ont été recensés çà et là dans le pays », a dit Rachel Gogoua, la présidente du GOFEHF dans une conférence de presse.

Cet échange avec la presse  s'inscrit dans le cadre de la campagne internationale dénommée « 16 jours d'activisme contre les violences faites aux femmes» (Une campagne internationale pour lutter contre les violences basées sur le Genre  ou VBG) dont le thème national cette année est: « Violences sexuelles exercées sur les enfants, mobilisons-nous pour la tolérance Zéro ».

«  Nous voulons constater avec tous et toutes que le viol sur les mineurs est aujourd'hui une problématique dont on devrait s'inquiéter dans notre pays. Les cas de viols récurrents sur l'ensemble du territoire national appellent à une attention toute particulière de la part des autorités, des partenaires au développement, des familles, de la communauté des OSC et de toute la société », a fait remarquer Mme Gogoua dénonçant des « discriminations sexistes » qui favorisent la violence à l'égard des femmes.

Poursuivant, la conférencière a formulé des recommandations à l'égard du gouvernement ivoirien, des leaders communautaires et de la société toute entière.

Aux autorités ivoiriennes, Mme Gogoua a recommandé entre autres, la vulgarisation du nouveau code pénal, le renforcement des mécanismes et des stratégies de lutte contre les violences basées sur le Genre, la prise en charge gratuite des survivants de violences sexuelles , la mise en place de l'école des parents, la construction des lieux de détention spécifiques destinés aux violeurs et l'affichage public de l'identité des auteurs de viols.

Par ailleurs, dans son plaidoyer, Mme Gogoua a invité les leaders communautaires à  éviter les règlements à l'amiable des cas de viols dans les communautés. Estimant que l'impunité dont jouissent les auteurs de viols aggrave ce phénomène, la conférencière a conclu en  appelant à la synergie d'action de tous les acteurs pour protéger les femmes et les enfants contre les VBG.

LB/ls/APA