Côte d’Ivoire : 2017, l’année des défis en série

  • 12/01/2017
  • Source : Jeune Afrique
La Constitution de la IIIe République adoptée, le président Ouattara va pouvoir mettre en place les nouvelles institutions et lancer les grands chantiers sociaux promis.

L’année 2016 qui s’achève laisse place à une nouvelle Côte d’Ivoire, celle de la IIIe République voulue par le président Alassane Dramane Ouattara (ADO). Les législatives du 18 décembre désormais passées, le chef de l’État, dont les pouvoirs ont été renforcés, peut s’atteler à la mise en place des nouvelles institutions : nomination du vice-président – qui devrait entraîner un large remaniement ministériel –, création de la Haute Cour de justice, adoption d’une loi organique précisant les contours du futur Sénat, notamment le nombre de ses membres et la désignation de son président – poste pour lequel le ministre de la Justice, Jeannot Ahoussou Kouadio, membre du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), semble tenir la corde…

Un changement majeur

Selon la nouvelle Constitution, la chambre haute abrite les représentants des collectivités territoriales. Un tiers des sénateurs seront nommés par le président de la République et les autres seront élus par les conseillers municipaux et régionaux. Elle devrait pouvoir siéger au plus tard en avril.

Au-delà de cette nouvelle République et de ces changements institutionnels, l’année 2017 verra advenir un bouleversement politique. Depuis vingt ans, la scène ivoirienne est profondément marquée du sceau de trois partis, le Front populaire ivoirien (FPI), de Laurent Gbagbo, le PDCI, de feu Félix Houphouët-Boigny et de l’ancien président Henri Konan Bédié (HKB), et le Rassemblement des républicains (RDR, issu d’une scission avec le PDCI en 1994), du président en exercice, ADO.

Or ce triptyque va prendre fin avec l’union du PDCI et du RDR, qui pourrait être scellée dans le courant du premier trimestre de l’année. « La création du parti unifié était initialement prévue pour 2016 – ses textes fondateurs sont d’ailleurs prêts depuis septembre –, mais on a finalement préféré participer d’abord aux élections sous la bannière commune du RHDP [Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix] », confie un conseiller du chef de l’État...EN SAVOIR PLUS