Coronavirus: Tiburce Koffi flagelle Duncan et blanchit Amadou Gon

  • 27/03/2020
  • Source : Afrique sur 7
Le Coronavirus gagne du terrain en Côte d’Ivoire. Après avoir fustigé récemment le manque de responsabilité des autorités ivoiriennes à faire respecter les mesures prises en vue de contenir la propagation de la maladie à Coronavirus, Tiburce Koffi est revenu à la charge. Cette fois, non seulement pour saluer les mesures additives prises par le président Alassane Ouattara, mais aussi pour faire quelques propositions de sanctions à infliger aux citoyens récalcitrants et indisciplinés. Il profite aussi pour asséner quelques coups au vice-président de la République, Daniel Kablan Duncan. Lisons ensemble.

Coronavirus: Le discours responsable du chef de l'État. [Par Tiburce Koffi]

Comme annoncé, le chef de l'Etat Alassane Ouattara s'est adressé au peuple ivoirien, à propos de l'épidémie Coronavirus. À moins d'être de foi exécrable, l'on ne pourrait pas ne pas reconnaître la qualité de cette intervention. Le Président a fait le point, crédible, des démarches du gouvernement pour cerner au mieux le fléau ; et cela, à l'issue d'une appréciation saine et rationnelle de la réalité qui afflige le monde entier, notamment le peuple ivoirien.

Le bilan de l'action gouvernementale ainsi que les mesures prospectives prises et annoncées m'ont rassuré et balayé nombre d'inquiétudes que je me faisais sur l'inertie apparente de nos autorités face au péril. Oui le chef de l'État a parlé. Et son discours (re) dit que le Coronavirus est bel et bien rentré chez nous, en Côte d'Ivoire ; ce que tous, nous savions ; sauf, apparemment, le Vice-président Kablan Duncan et ses prophéties malheureuses !

Non, je ne cesserai de dire ma désapprobation face à sa déclaration. Elle était grave de conséquences ! Et je continuerai de le dire jusqu'à ce que M Duncan ait l'humilité de présenter ses excuses (ce serait tout à son honneur) au peuple ivoirien qu'il a tenté de berner... certainement sans l'avoir expressément voulu ! Qui a dit à nos "grands types" qu'ils sont au-dessus de la culture de l'excuse publique ?

En quoi présenter des excuses au peuple (Bictogo et Asalfo l'ont fait) est-il incompatible avec le statut de "grand type" ? Même le grand Houphouet-Boigny s'était excusé auprès du peuple ivoirien pour faute commise. François Hollande l'a fait, Bill Clinton de même ! Alors.... Bref, j'y reviendrai. Pour l'heure, continuons de nous réjouir de l'adresse du chef de l'État. Cependant, rien en ce monde, ne pouvant être parfait, j'y ai relevé deux points d'insatisfaction que je ne peux me retenir de signaler.

1 - L'absence de sanction à l'encontre des responsables du scandale de l'Injs. Quelques plumitifs imprudents de journaux en ligne, peu sérieux, ont affirmé avoir perçu dans cette adresse, un désaveu porté au Premier ministre Amadou Gon, sur cette question. Que nenni ! M. Amadou Gon n'a rien à voir avec cette histoire, il l'a déjà dit ; et il n'y a vraiment pas de raison de remettre en doute sa parole.

En résumé donc, le chef de l'État n'a, apparemment, envisagé aucune sanction à l'encontre des services de Sécurité Santé de l'aéroport, pour un fait aussi grave. Surprenant de la part de notre chef dont nous savons tous la rigueur dans ce type de situation. Peut-être est-il fatigué de sévir - ce sont des choses qui arrivent... avec l'âge ! Et on peut le comprendre.

2 - Le chef de l'État a évoqué des sanctions relatives aux contrevenants aux mesures arrêtées par le gouvernement. C'est vague. Quels types de sanction ? Une amende ? Nombre de ces quidams n'ont sans doute pas d'argent. Faudrait-il les mettre en prison ? En période de Coronavirus, ce ne serait pas une bonne idée, la tendance étant à désengorger les prisons. Et puis, la prison n'éduque pas.

Or, il faut des sanctions hautement exemplaires et dissuasives. J'en propose au chef de l'État.

[PROPOSITION DE SANCTIONS ]

Il existe des méthodes efficaces qui ont fait leurs preuves à travers le temps. Les plus remarquables et productives sont les sévices physiques ! Oh, sur la question, n'ayez pas peur, Son Excellence M le Président : les Russes, les Chinois et les Cubains (ce sont mes "gars", ça !) sont des experts en la matière.

Et jamais les jérémiades des Ligues de droits de l'Homme ne les ont inquiétés. Quelques exemples donc de sévices : - Flagellation des contrevenants, à ciel ouvert. Pantalon ou jupe ou robe bien baissé (e). 10 à 15 coups de chicotte bien appliqués sur les muscles fessiers (les hommes) et le patrimoine fessier (les femmes) suffiront à leur ôter désormais toute envie de récidive.

L'expérience douloureuse rapportée à l'alentour aura effet de boule de neige. En Algérie et au Burkina Faso, cette méthode a été mise en pratique dans le cadre de la lutte contre les contrevenants aux mesures de confinement. Et les résultats ont été satisfaisants, M le Président. Il n'y a aucune honte à prendre exemple chez des voisins !

- Un autre supplice d'une poésie brûlante : faire fondre une bougie, et laisser tomber la cire sur les mollets (aux endroits les plus charnus !) du fautif. L'effet est terriblement criant ! - Un dernier supplice dont le résultat est indiscutable : administrer sept "kokotas" (taloches") sur la tête (qu'on aura pris soin de raser de très près) du contrevenant. Faire ici appel au service d'un vrai "zigblo gbôlô"!

À la fin de la séance de taloches, l'indiscipliné s'en retournera auprès des siens avec des bosses du déshonneur sur le crâne brillant de sueur ! Pas mal non plus comme punition, M. le Président - reconnaissez la qualité de mon expertise ! - Ah j'oubliais un autre supplice ! Faire appel à une "komian" hystérique pour maudire, aux sons de grelots endiablés, le contrevenant.

De la poudre de kaolin projetée sur ses appareils génitaux, ou sur son front, le dissuadera totalement de désobéir désormais à vos ordres et recommandations ! Voilà, Son Excellence M le Président, et avec tout le respect que je vous ai toujours dû, quelques recettes bien ficelées qui, en tout lieu et à toutes époques, ont fait leurs preuves.

Je vous les propose avec civisme et dévouement à la cause nationale. Mais je sais que vous ne les appliquerez pas. Et je vous comprends. Dommage cependant ! À part donc ces réserves, j'affirme que votre discours à la Nation était... puissant. Rien de surprenant : "Ado puissanci.... !"